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Novembre 2002

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Un compagnon d'Eole à Malonne

La présentation qui suit n'a évidemment aucune prétention d'information technique. Mais si l'un ou l'autre lecteur voulait s'informer sur cet aspect des choses, je pense qu'il aurait plaisir à écouter Daniel Wilvers expliquer et décrire les différentes phases de son travail.
Comme le dit en souriant son épouse, "Mon mari est un homme de passions", c'est bien vrai qu'il parle avec passion de ce qu'il fait.

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Merci les Urgences (Fete au Village)

Quelle belle journée que celle que nous venons de vivre ce 05 octobre !
Même la météo était de la partie. En effet, les quelques gouttes annoncées ont attendu la fin du parcours des " brancardiers d'un jour " avant de se montrer.
De nombreux Malonnois et Malonnoises, petits et grands, se pressaient dans la cour d'honneur de St-Berthuin pour participer aux diverses activités.
D'étranges créatures se promenaient parmi les villageois; d'horribles blessures, plus vraies que nature, les défiguraient et les rendaient méconnaissables.

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Opération 11.11.11

La couleur d'un monde plus solidaire ...pousser la porte d'un jardin en Palestine
Pour les uns c'est le dollar, pour d'autres ce sera l'euro. Il existe en effet plusieurs devises sur notre planète bleue. La devise du Centre National de Coopération au Développement c'est la solidarité. Il rassemble une centaine d'associations, plusieurs centaines de coopérants et des milliers de sympathisants. Toutes ces forces placent leur énergie à long terme, depuis 36 ans maintenant elles participent à l'amélioration d'un quotidien, au changement de mentalité, à l'ouverture vers l'autre qu'il soit voisin ou lointain. Animés par la même con-viction car un monde meilleur ne pourra en effet se passer de solidarité

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BD FOOD ou le plaisir de la table

Ce 25 septembre, animation assez exceptionnelle au n° 1 de la rue de la Croix, qui donne directement sur l'avenue de la Vecquée… mais nous sommes à Floreffe (Lakisse).
Les médias sont présents ; quelque trois cents personnes provenant principalement de Floreffe, Malonne … répondaient à l'invitation de Monsieur BAUDART, administrateur délégué de la SA BD FOOD.
Il s'agissait d'inaugurer les nouvelles installations et de présenter la création d'un centre de formation.
Monsieur le Gouverneur Amand Dalem ainsi que les ministres Kubla et Happart ont souligné, à différents moments, l'ingéniosité des projets de monsieur Baudart et l'excellence de leurs réalisations.
Après la visite des lieux, une réception sous chapiteau a permis à chacun d'apprécier le remarquable savoir faire des cuisiniers et des organisateurs. Et les échasseurs namurois ont, eux aussi, montré leur savoir faire.

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Exposition au Champ Ha

Comme chaque année à la rentrée scolaire, les différents animateurs et animatrices des activités culturelles du Complexe du Champ Ha nous conviaient à venir découvrir les petits chefs-d'œuvre créés par des mains de plus en plus expertes, qu'il s'agisse d'enfants ou d'adultes. Les réalisations tournent autour du dessin, de la poterie, de la dentelle, de la photo,... Si vous avez fait le déplacement, vous aurez constaté qu'il s'agit d'une exposition riche en créations colorées et dignes de grands artistes. Si vous aussi, vous souhaitez participer à de telles réalisations n'hésitez pas à prendre contact avec les responsables des différents ateliers pour vous inscrire à leurs cours donnés très professionnellement.

Texte et photos : Patrick Smeets


Invitations aux petits déjeuners des Magasins du monde

Plus de trois cents personnes ont participé l'an dernier au traditionnel déjeuner de la solidarité organisé par les Magasins du Monde Oxfam. C'est devenu un moment fort de l'année à ne pas manquer... A ne pas manquer au moins pour trois raisons.
La première est qu'il est toujours agréable de se lever un dimanche par an sans devoir penser au petit déjeuner, en se disant tout simplement qu'il sera bon de se retrouver en famille, parmi des connaissances et des amis, autour de produits typiquement du Tiers Monde : café, miel, chocolat, pâte choco à tartiner et bien sûr des pistolets... malonnois à volonté.
La seconde raison est de poser par un geste simple un acte de solidarité vis-à-vis de nos partenaires du Tiers Monde... en mangeant des produits de qualité vendus au juste prix... et faire par la même occasion la promotion de nos partenaires, des idées et des produits "made in dignity".
La troisième raison est de développer une réflexion et un débat sur la lutte contre les inégalités dans le monde. Plusieurs partenaires sont venus pour nous rencontrer ce mois d'octobre (PREDA, DEZIGN, MCCH, PRESCRAFT), c'est l'occasion de reparler de ce qui a été dit lors de ces rencontres.

Cette année vous êtes donc tous conviés à ces petits déjeuners au
MOULIN DE L'ABBAYE DE FLOREFFE
LE DIMANCHE 24 NOVEMBRE
A PARTIR DE 8 HEURES


Une Malonnoise au Québec

Un beau voyage au Canada, toute une semaine à vélo sur la Route des Belges au Québec. C'était la récompense offerte à 10 lauréats d'un jeu-concours organisé par deux émissions ertébéennes, " Grandeur nature " et " Le beau vélo de RAVel " que l'on ne présente plus aux malonnois car animé par notre compatriote Adrien Jove-neau.
Merveilleux cadeau qu'il a fallu mériter au travers d'innombrables épreuves tant physiques qu'intellectuelles.
Une première journée de présélection des candidats était programmée le 20 juin à Eupen. Un parcours VTT à découvrir, une fraîche traversée de la Vesdre, une piste d'obstacles digne des para-commandos ainsi qu'un audacieux saut dans le vide attendaient les candidats au tournant.

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Le rond-point nu

Si le rond-point de Malonne-Port offre bien souvent l'aspect d'une savane, celui de Bauce reste on ne peut plus dé-pouillé. Certains se souviendront que le soubassement de ce rond - point a mis du temps à prendre forme et que l'exca-vation qui le constituait dans un premier temps a été progressivement comblée au moyen de lourds déchets de béton et d'asphalte. Le socle enfoui sous le gazon est ainsi prêt à supporter des tonnes.
L'aménagement final des trois nouveaux ronds - points n'a guère été commenté. La surprise fut omniprésente, pas seu-lement parce que l'usager de la N90 s'était habitué au plastique, une matière dont la dégradation se révèle effectivement lente malgré les agressions répétées des véhicules, mais aussi par les variantes de taille et d'ornementation des disposi-tifs. A Bauce où, apparemment, rien n'a été parachevé, le sobre gâteau engazonné devrait accueillir… une locomotive !

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Un carrefour fermé

Depuis quelques temps, vous avez peut-être eu la surprise de constater que le carrefour entre les routes nationales 90 et 928 (à Floreffe) était fermé. Pour quelles raisons ? Pour combien de temps ? Malonne Première a mené son enquête et voici ce que M. Kral, du Ministère de l'Equipement et des Transports, nous a répondu :

La fermeture du carrefour entre les N90 et 928 à Floreffe résulte d'une demande de sécurisation de celui-ci. Il apparaît effectivement que ce carrefour a fait l'objet d'un nombre conséquent d'accidents.
L'aménagement réalisé est provisoire ou pour le moins expérimental. Dès que nous aurons estimé que l'essai aura permis d'aboutir à des conclusions valables (après une courte période d'adaptation), il sera procédé à l'analyse de l'aménagement et donc à sa confirmation ou à sa suppression. Cet examen sera réalisé avec les représentants de l'Administration communale.

Enquête : P. Smeets
Photo : M. Vause


XVIIe goûter

Ce samedi 28 août, les 3 x 20 malonnois se réunissaient pour la 17ème fois dans la salle St-Joseph pour une soirée gustative et festive.
Comme pour les 16 goûters précédents, l'ambiance fut rapidement créée grâce au dynamique orchestre animé par les Ernoux, Marneffe et consorts qui dès les premières notes donnent des fourmis aux jambes de nos seniors qui ne peuvent résister à l'appel de la musique pour s'élancer sur la piste.
Si le comité a réussi à organiser ces nombreuses soirées, c'est bien grâce au dévouement et à l'ardeur des quelques membres qui, avant, pendant et après la soirée se mettent au service de la communauté des seniors malonnois.
Au nom de tous, qu'ils acceptent reconnaissance et merci. C'est pourquoi, notre journal a tenu à les mettre à l'honneur dans les photos qui illustrent cet article.
Dans un journal précédent, nous avons commis une erreur que nous tenons à rectifier aujourd'hui.
Le Comité des 3 x 20 malonnois se compose de la manière suivante :
- Présidente : Madame Madeleine Bernard.
- Vice-président : Monsieur Georges Boland.
- Trésorier: Monsieur René Fréquin.
- Secrétaire: Madame Francine Binsfeld.

R. Legrain


Retrouvailles de deux sœurs

Héléna Lemaire-Steczak est une nouvelle Malonnoise; avec ses fils Alphonse, Paul et Michel, elle vient de quitter Salzinnes pour s'installer à la rue du Crestia.
D'origine ukrainienne, Héléna a été déportée à Solingen en Allemagne, pendant la guerre 40-45. Elle a fait la connaissance de Victor Lemaire, un namurois qui était aussi déporté pour le travail obligatoire. En 1945, ils sont rentrés ensemble à Namur et ils ont eu 5enfants. Victor est décédé il y a quelques années.
Héléna qui est à présent âgée de 88 ans n'est jamais retournée en Ukraine; ses enfants y sont allés et de la famille ukrainienne vient parfois en Belgique.
En octobre dernier, Héléna a reçu la visite de sa soeur Anna, 69 ans qu'elle n'avait plus vu depuis 60 ans !
Celle-ci est venue en autocar: un trajet de 2200 km depuis la région de Lvev. Anna a trois enfants et 7 petits-enfants. Veuve d'un mari bûcheron, elle habite toujours dans la maison familiale qu'a connue Héléna avant sa déportation. Grâce à sa soeur aînée qui lui sert de traductrice, Anna répond à nos questions : elle parle de son pays au climat chaud et sec en été mais aux rudes hivers enneigés. Elle montre des photos de sa maison avec un jardin potager, une vache et des poules. Elle évoque les graves difficultés économiques et le mécontentement envers le gouvernement actuel.
Dans cette contrée, la pratique religieuse est restée vive; Anna chante à la chorale paroissiale catholique.
Habile bricoleuse, elle arrange de jolis montages floraux en découpant finement des bouteilles en plastique et des petits morceaux de frigolite.
Après la photo de famille, nous laissons profiter les deux soeurs du grand bonheur des retrouvailles

Jean-Claude Guyot


Orange et brun ou vert et noir, osons revêtir les foulards de la rentrée


Le samedi 21 septembre était un jour important pour l'unité Le Roc-La Cascatelle (dans le jargon des moments qui comptent on pourrait dire qu'il était " marqué d'une pierre blanche ").
Les doux alizés de l'été indien Malonnois naissant (dont la réputation dépasse nos frontières au moins autant que celle de notre aumônière) entouraient les retrouvailles d'une myriade de charmants bambins aux couleurs chamarrées des mouvements scouts et guides de Belgique et du monde (cf. Malonne.be).
Les rayons du soleil, se reflétant langoureusement sur les carreaux des classes de cours de l'institut St-Berthuin, servaient de justificatifs aux larmes qui perlaient sur les joues de la multitude de jeunes et de parents rassemblés dans la cour d'honneur pour la traditionnelle réunion de rentrée.
Cette nouvelle année scoute débuta par le rassemblement de toutes les sections de l'unité. Celui-ci commença par le rappel du décès de Jonathan, dans une minute de silence que, du plus grand pio à la plus petite nuton, chacun vécut avec respect et émotion.
Le nouveau staff d'unité fut présenté et après un tour des cris de section lancés avec ferveur et rutilance, tous partirent en activité par section, parcourant les bois et plaines de Malonne, à la recherche d'un lieu d'amusement à la hauteur de leurs ambitions.
Nous nous retrouvâmes en fin d'après-midi à l'occasion de la célabrafête, où chaque jeune et enfant fut invité à réfléchir sur le sens à donner aux talents et aux qualités dont il a la chance de disposer.
La journée n'aurait pas été complète si le petit verre de rentrée n'avait pas été offert aux enfants et aux parents (en tout cas à ceux qui eurent la présence d'esprit de venir rechercher le(s) leur(s)) rassemblés en masse à cette occasion. C'est donc dans une ambiance chaleureuse et nimbée de fraternité que se termina cette journée riche en rencontre, échange et… en petits godets de rosé bien serrés, frappés et habilement servis.

Photos : Sophie Plumier
Texte : Chardonneret


Une médaille de Napoléon retrouvée à Malonne

Suite à l'article de E. Fivet " Deux Malonnois titulaires de la médaille de Ste-Hélène " paru dans notre dernier numéro, nous avons appris que l'une de ces médailles a été précieusement conservée dans une famille malon-noise.
Elle est la propriété de Monsieur André Baily de la place du Malpas qui nous a expliqué comment elle lui était parvenue. Rappelons que son ancêtre Baily François-Joseph est décédé le 10.02.1858 et qu'il a porté la médaille de Ste-Hélène sur son lit de mort. C'est son cousin Baily Jean-Joseph (1783-1860) qui a recueilli la médaille puis Baily Alexandre (1826-1835), ensuite Baily Joseph (1857-1926) qui la donna à son frère Baily Emile (1873-1952) le père de Baily André, actuel propriétaire.
Sur le côté face de la médaille se trouve la tête de l'Empereur sous l'inscription Campagnes de 1792 à 1815.
Sur la face pile, le texte suivant :
A tous mes compagnons de gloire, ma dernière pensée,
Ste-Hélène
5 mai 1821

R. Legrain


 

JOUER A SE FAIRE PEUR …

Avec les brumes de novembre surgissent des visages peu rassurants : sorcières, fées carabosses, squelettes pantelants, fantômes, diables, potirons aux yeux flamboyants et aux longues dents … qui font peur.
Une fête aux couleurs orange et noire prend bien le relais commercial entre la rentrée scolaire et la Saint-Nicolas ; une fête qui apprivoise le sentiment de peur pour en rire.
Jouer à se faire peur n'est pas maléfique mais prendre des décisions de guerre en agitant le spectre de la peur des armes de l'autre, ce l'est peut-être ! De même, user d'attentats terroristes pour tuer et faire peur est aussi maléfique.
Les " puissants " de ce monde sont prêts à sortir l'artillerie lourde sachant pourtant qu'ils vont semer la mort, la souffrance, la misère …
Des stratégies de paix se mettent en place de plus en plus. Des médiateurs s'activent pour calmer les conflits et faire respecter des règles. Les Nations-Unies utilisent leur influence ; les populations se dressent contre les discours guerriers qui agitent les démons de la vengeance.
Y aura-t-il assez de voix qui osent dire leur rêve d'un monde non violent ?
Y aura-t-il assez de créativité pour inventer de nouveaux chemins de vie ?
En attendant, nous irons fleurir nos lieux de deuils dans les cimetières où ceux qui sont aimés restent à jamais dans nos pensées.

Guy Bouchez

La femme coquelicot de Noelle Chatelet (Ed.Stock - Livre de poche)

On a beau avoir septante ans, avoir passé une vie d'épouse, de mère au service des enfants, du mari, être restée conforme à l'image que vous avait imposée une éducation familiale et, plus spécialement, le regard d'un père; on a beau avoir freiné toute sa vie ses désirs ou des envies jugées socialement inconvenants, il y a malgré tout cela, des miracles qui s'opèrent.
Et ces miracles, ils commencent parfois par le choix irraisonnable d'une tasse de café " nocive pour un vieux cœur " au lieu de la sacro-sainte tasse de thé " médicalement conseillée ", par l'acceptation d'un regard étranger discret mais un rien fraternel.
Le premier pas est difficile à franchir parce qu'il va à contresens de toute une vie mais les autres se révèlent plus aisés, d'autant plus qu'ils s'accompagnent de l'impression tonique d'une existence qui se hausse à un niveau inconnu et pourtant plus conforme à ce qu'est profondément la personne qui les pose.
Et sur ce nouveau chemin, l'âge, le vieillissement avec ses limites et ses infirmités, n'ont plus guère d'importance. C'est un nouveau duo qui s'installe, de corps et d'âme, une houle qui fait monter une marée qu'on n'espérait plus, un galet qui se fend en son milieu alors qu'on le croyait à jamais clos.
Ce n'est pas simplement un changement de décor qui va s'initier, c'est un vrai séisme qui va " convertir " une existence que des principes marqués de morgue et d'autoritarisme avaient fondamentalement " pervertie "
C'est une belle histoire, émouvante et facile à lire que Noëlle Chatelet nous raconte, une histoire où chacun, s'il le veut, peut trouver un tremplin vers un " autre chose ", plus libérant, plus vivant

J. Lorand


Un brin d'humour

Dans le journal paroissial, il y a une grille de mots croisés. En attendant que les derniers participants arrivent pour la leçon de catéchisme, les enfants et le curé tentent de remplir les cases.
- Un mot de 7 lettres, qui finit par ouille et qui est vide quand on tire un coup? demande une petite fille à son voisin.
- C'est facile … c'est douille, bien sûr!
Le curé sursaute, regarde sa grille et dit:
- Vous avez une gomme, les enfants?

Dans un train, un voyageur dévisage depuis quelques instants la personne qui est assise en face de lui:
- Excusez-moi, dit-il, mais j'ai l'impression de vous connaître. Vous n'avez pas fait vos études à Jodoigne ?
- Si, répond l'autre voyageur.
- Et puis, n'avez-vous pas continué à l'école normale?
- Si, j'ai fait un régendat… il me semble d'ailleurs vous connaître…
- Mais oui ! Je m'appelle Nestor Dubois. Vous vous souvenez de moi?
- Oui, je crois…
- Attendez… votre nom me revient… Louis … Louis Michel !
- C'est bien cela, répond l'illustre voyageur, avec un petit sourire de modestie.
- Ah, quelle coïncidence, c'est merveilleux de se retrouver ainsi après 40 ans ! s'exclame Nestor. Et alors, qu'est-ce que vous devenez?

Recueilli par Jean-Claude GUYOT


Vantardises

Chez moi dit le plus grand des garçons
On mange du pain blanc tous les jours
Papa, maman, mon frère et mes deux soeurs
Autant qu'on en veut.

Chez moi, dit le plus petit
Le pain est un peu gris mais il sent bon le café
Tout qui vient le respire à plein nez.

Mon papa, dit le premier, il a deux grands coffres
Plein d'orge, de froment et d'épautre.

Mon père à moi, dit l'autre
Il a une armoire pleine de livres
Avec de grands dessins de toutes les couleurs.

Et moi, le mien, dit l'autre
Il est cycliste
Et son vélo va le plus vite du monde
Personne ne peut le suivre sur la piste.

Moi, ma mère, dit l'autre
Elle a de jolies robes
Elle met de beaux souliers
Pour aller faire son marché.

Oui, mais la mienne, dit le premier
Elle commence très tôt sa journée
Elle rit toujours et avec elle toute la maisonnée.

La mienne, elle est maîtresse d'école
Tous les gamins ont très peur d'elle
Les gens la regardent passer
Y a du beau monde chez elle.

Quand on s'ra grand, dit le premier
Papa aura trois autos
Et moi, j'achèterai une moto
Et je veux bien te donner mon vélo.

Je ne veux pas de ton vélo
D'ailleurs, je ne l'aime pas
Ni ton père, ni ta mère
Tu n'es qu'un vantard, un beau salopard.

L'Escribouilleur


Au-delà ou "club Med" ?

En cette fête de Toussaint, nous sommes nombreux à nous recueillir sur la tombe d'un être cher et peut-être nous sommes-nous interrogés: " Est-il possible qu'il soit vivant ? "
La question de la survie hante l'esprit de l'homme depuis la nuit des temps.
Dans leurs fouilles lorsque les anthropologues découvrent un squelette, ils essayent d'abord de voir s'il a été enterré, inhumé car c'est un des signes par lequel on distingue l'homme du singe. Enterrer les morts témoigne que ces êtres croyaient déjà en un possible au-delà.
L'homme moderne habitué aux preuves, aux démonstrations rationnelles, est un peu plus sceptique. Certains psychologues essayent même d'expliquer ce phénomène de la croyance en la survie en affirmant que ce n'est qu'une projection de notre désir d'immortalité.
Tous, nous avons déjà beaucoup affabulé sur ce sujet en essayant de nous imaginer l'au-delà, en nous le représentant un peu à la façon d'un "club Med".
Déjà à l'époque de Jésus, cette question hantait les esprits et à plusieurs reprises pour le mettre à l'épreuve on lui demandait quelques explications sur cet au-delà mystérieux.
Il est donc intéressant de connaître le fond de la pensée de Jésus sur ce sujet, au moment où il sentait déjà se profiler sa propre mort. Qu'en dit-il? Jésus établit un contraste total entre "ce monde-ci" et "le monde à venir" qui pour lui ne fait pas de doute. Mais il ne nous explique pas cette fameuse vie de l'au-delà. Précisément parce que rien au monde n'en permet la moindre représentation.
Il nous faut donc renoncer à imaginer le futur autant que l'embryon ne peut imaginer l'existence de la vie à laquelle il va naître. Ou pour reprendre une image que nous propose Raimon Panikkar, théologien espagnol fort marqué par la culture hindoue: "Nous sommes, dit-il, chacun comme une goutte d'eau. Qu'advient-il de cette goutte d'eau quand je meurs? Regardez mourir une goutte d'eau, elle éclate, elle disparaît, elle rejoint la multitude des autres gouttes dans le fleuve et puis la mer où elle retourne à l'atmosphère. Ainsi donc, lorsque la goutte cesse d'être goutte l'eau ne disparaît pas pour autant."
Mon eau vient rejoindre toutes les eaux qui me précèdent pour former ensemble un océan. Ceci n'est évidemment qu'une image pour nous aider à comprendre que la résurrection fait naître à une vie nouvelle, à un monde nouveau dont nous ne pouvons soupçonner la plénitude. Mais elle nous dit une autre chose, essentielle aussi: "La vie infinie ne vient pas seulement après la vie finie, car avant même de rejoindre l'océan, la goutte d'eau est déjà de l'eau". Ainsi dans notre vie d'aujourd'hui, la vie d'éternité est déjà commencée.

G. Lamotte


Le pays aux deux visages

La Colombie s'exporte mal. Sous des traits d'un pays violent qui conjugue trafic de drogue etconflit interne, le pays n'est sans doute pas le plus " sexy " de la planète. L'actualité le confirme avec son lot quotidien d'enlèvements, d'attaques terroristes perpétrées par les guérillas des FARC, de l'ELN ou des paramilitaires et de meurtres. L'insécurité est permanente dans les campagnes mais à présent aussi dans les grandes villes (Bogota, Medellin, Cali) avec les milices urbaines des groupes armés hors-la-loi.
Et pourtant, il fait bon vivre en Colombie. Pays de la salsa, du rhum et des femmes merveilleuses. Les colombiens sont chaleureux, accueillants et n'ont pas leur pareil pour faire la fête, à chaque heure du jour et de la nuit. La Co-lombie est un pays de contraste, un pays à deux visages.

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