Un compagnon d'Eole à Malonne
La présentation qui suit n'a évidemment aucune prétention
d'information technique. Mais si l'un ou l'autre lecteur voulait s'informer
sur cet aspect des choses, je pense qu'il aurait plaisir à écouter
Daniel Wilvers expliquer et décrire les différentes phases
de son travail.
Comme le dit en souriant son épouse, "Mon mari est un homme
de passions", c'est bien vrai qu'il parle avec passion de ce qu'il
fait.
suite
Merci les Urgences (Fete au Village)
Quelle belle journée que celle que nous venons
de vivre ce 05 octobre !
Même la météo était de la partie. En effet,
les quelques gouttes annoncées ont attendu la fin du parcours
des " brancardiers d'un jour " avant de se montrer.
De nombreux Malonnois et Malonnoises, petits et grands, se pressaient
dans la cour d'honneur de St-Berthuin pour participer aux diverses activités.
D'étranges créatures se promenaient parmi les villageois;
d'horribles blessures, plus vraies que nature, les défiguraient
et les rendaient méconnaissables.
suite (+ photos)
Opération 11.11.11
La couleur d'un monde plus solidaire ...pousser la porte d'un jardin
en Palestine
Pour les uns c'est le dollar, pour d'autres ce sera l'euro. Il existe
en effet plusieurs devises sur notre planète bleue. La devise
du Centre National de Coopération au Développement c'est
la solidarité. Il rassemble une centaine d'associations, plusieurs
centaines de coopérants et des milliers de sympathisants. Toutes
ces forces placent leur énergie à long terme, depuis 36
ans maintenant elles participent à l'amélioration d'un
quotidien, au changement de mentalité, à l'ouverture vers
l'autre qu'il soit voisin ou lointain. Animés par la même
con-viction car un monde meilleur ne pourra en effet se passer de solidarité
suite
BD FOOD ou le plaisir de la table
Ce 25 septembre, animation assez exceptionnelle au n° 1 de la rue
de la Croix, qui donne directement sur l'avenue de la Vecquée
mais nous sommes à Floreffe (Lakisse).
Les médias sont présents ; quelque trois cents personnes
provenant
principalement de Floreffe, Malonne
répondaient à
l'invitation de Monsieur BAUDART, administrateur délégué
de la SA BD FOOD.
Il s'agissait d'inaugurer les nouvelles installations et de présenter
la création d'un centre de formation.
Monsieur le Gouverneur Amand Dalem ainsi que les ministres Kubla et
Happart ont souligné, à différents moments, l'ingéniosité
des projets de monsieur Baudart et l'excellence de leurs réalisations.
Après la visite des lieux, une réception sous chapiteau
a permis à chacun d'apprécier le remarquable savoir faire
des cuisiniers et des organisateurs. Et les échasseurs namurois
ont, eux aussi, montré leur savoir faire.
suite
Exposition au Champ Ha
Comme chaque année à la rentrée scolaire, les
différents animateurs et animatrices des activités
culturelles du Complexe du Champ Ha nous conviaient à venir découvrir
les petits chefs-d'uvre créés par des mains de plus
en plus expertes, qu'il s'agisse d'enfants ou d'adultes. Les réalisations
tournent autour du dessin, de la poterie, de la dentelle,
de la photo,... Si vous avez fait le déplacement, vous aurez
constaté qu'il s'agit d'une exposition riche en créations
colorées et dignes de grands artistes. Si vous aussi, vous souhaitez
participer à de telles réalisations n'hésitez pas
à prendre contact avec les responsables des différents
ateliers pour vous inscrire à leurs cours donnés très
professionnellement.
Texte et photos : Patrick Smeets
Invitations aux petits déjeuners des Magasins
du monde
Plus de trois cents personnes ont participé l'an dernier au
traditionnel déjeuner de la solidarité organisé
par les Magasins du Monde Oxfam. C'est devenu un moment fort de l'année
à ne pas manquer... A ne pas manquer au moins pour trois raisons.
La première est qu'il est toujours agréable de se lever
un dimanche par an sans devoir penser au petit déjeuner, en se
disant tout simplement qu'il sera bon de se retrouver en famille, parmi
des connaissances et des amis, autour de produits typiquement du Tiers
Monde : café, miel, chocolat, pâte choco à tartiner
et bien sûr des pistolets... malonnois à volonté.
La seconde raison est de poser par un geste simple un acte de solidarité
vis-à-vis de nos partenaires du Tiers Monde... en mangeant des
produits de qualité vendus au juste prix... et faire par la même
occasion la promotion de nos partenaires, des idées et des produits
"made in dignity".
La troisième raison est de développer une réflexion
et un débat sur la lutte contre les inégalités
dans le monde. Plusieurs partenaires sont venus pour nous rencontrer
ce mois d'octobre (PREDA, DEZIGN, MCCH, PRESCRAFT), c'est l'occasion
de reparler de ce qui a été dit lors de ces rencontres.
Cette année vous êtes donc tous conviés à
ces petits déjeuners au
MOULIN DE L'ABBAYE DE FLOREFFE
LE DIMANCHE 24 NOVEMBRE
A PARTIR DE 8 HEURES
Une Malonnoise au Québec
Un beau voyage au Canada, toute une semaine à vélo sur
la Route des Belges au Québec. C'était la récompense
offerte à 10 lauréats d'un jeu-concours organisé
par deux émissions ertébéennes,
" Grandeur nature " et " Le beau vélo de RAVel
" que l'on ne présente plus aux malonnois car animé
par notre compatriote Adrien Jove-neau.
Merveilleux cadeau qu'il a fallu mériter au travers d'innombrables
épreuves tant physiques qu'intellectuelles.
Une première journée de présélection des
candidats était programmée le 20 juin à Eupen.
Un parcours VTT à découvrir, une fraîche traversée
de la Vesdre, une piste d'obstacles digne des para-commandos ainsi qu'un
audacieux saut dans le vide attendaient les candidats au tournant.
suite
Le rond-point nu
Si le rond-point de Malonne-Port offre bien souvent l'aspect d'une
savane, celui de Bauce reste on ne peut plus dé-pouillé.
Certains se souviendront que le soubassement de ce rond - point a mis
du temps à prendre forme et que l'exca-vation qui le constituait
dans un premier temps a été progressivement comblée
au moyen de lourds déchets de béton et d'asphalte. Le
socle enfoui
sous le gazon est ainsi prêt à supporter des tonnes.
L'aménagement final des trois nouveaux ronds - points n'a guère
été commenté. La surprise fut omniprésente,
pas seu-lement parce que l'usager de la N90 s'était habitué
au plastique, une matière dont la dégradation se révèle
effectivement lente malgré les agressions répétées
des véhicules, mais aussi par les variantes de taille et d'ornementation
des disposi-tifs. A Bauce où, apparemment, rien n'a été
parachevé, le sobre gâteau engazonné devrait accueillir
une locomotive !
suite
Un carrefour fermé
Depuis quelques temps, vous avez peut-être eu la surprise de
constater que le carrefour entre les
routes nationales 90 et 928 (à Floreffe) était fermé.
Pour quelles raisons ? Pour combien de temps ? Malonne Première
a mené son enquête et voici ce que M. Kral, du Ministère
de l'Equipement et des Transports, nous a répondu :
La
fermeture du carrefour entre les N90 et 928 à Floreffe résulte
d'une demande de sécurisation de celui-ci. Il apparaît
effectivement que ce carrefour a fait l'objet d'un nombre conséquent
d'accidents.
L'aménagement réalisé est provisoire ou pour le
moins expérimental. Dès que nous aurons estimé
que l'essai aura permis d'aboutir à des conclusions valables
(après une courte période d'adaptation), il sera procédé
à l'analyse de l'aménagement et donc à sa confirmation
ou à sa suppression. Cet examen sera réalisé avec
les représentants de l'Administration communale.
Enquête : P. Smeets
Photo : M. Vause
XVIIe goûter
Ce samedi 28 août, les 3 x 20 malonnois se réunissaient
pour la 17ème fois dans la salle St-Joseph
pour une soirée gustative et festive.
Comme pour les 16 goûters précédents, l'ambiance
fut rapidement créée grâce au dynamique orchestre
animé par les Ernoux, Marneffe et consorts qui dès les
premières notes donnent des fourmis aux jambes de nos seniors
qui ne peuvent résister à l'appel de la musique pour s'élancer
sur la piste.
Si le comité a réussi à organiser ces nombreuses
soirées, c'est bien grâce au dévouement et à
l'ardeur des quelques membres qui, avant, pendant et après la
soirée se mettent au service de la communauté des seniors
malonnois.
Au nom de tous, qu'ils acceptent reconnaissance et merci. C'est pourquoi,
notre journal a tenu à les mettre à l'honneur dans les
photos qui illustrent cet article.
Dans un journal précédent, nous avons commis une erreur
que nous tenons à rectifier aujourd'hui.
Le Comité des 3 x 20 malonnois se compose de la manière
suivante :
- Présidente : Madame Madeleine Bernard.
- Vice-président : Monsieur Georges Boland.
- Trésorier: Monsieur René Fréquin.
- Secrétaire: Madame Francine Binsfeld.
R. Legrain
Retrouvailles de deux surs
Héléna Lemaire-Steczak est une nouvelle Malonnoise; avec
ses fils Alphonse, Paul et Michel, elle vient de quitter Salzinnes pour
s'installer à la rue du Crestia.
D'origine ukrainienne, Héléna a été déportée
à Solingen en Allemagne, pendant la guerre 40-45. Elle a fait
la connaissance de Victor Lemaire, un namurois qui était aussi
déporté pour le travail obligatoire. En 1945, ils sont
rentrés ensemble à Namur et ils ont eu 5enfants. Victor
est décédé il y a quelques années.
Héléna qui est à présent âgée
de 88 ans n'est jamais retournée en Ukraine; ses enfants y sont
allés et de la famille ukrainienne vient parfois en Belgique.
En octobre dernier, Héléna a reçu la visite de
sa soeur Anna, 69 ans qu'elle n'avait plus vu depuis 60 ans !
Celle-ci est venue en autocar: un trajet de 2200 km depuis la région
de Lvev. Anna a trois enfants et 7 petits-enfants. Veuve d'un mari bûcheron,
elle habite toujours dans la maison familiale qu'a connue Héléna
avant sa déportation. Grâce à sa soeur aînée
qui lui sert de traductrice, Anna répond à nos questions
: elle parle de son pays au climat chaud et sec en été
mais aux rudes hivers enneigés. Elle montre des photos de sa
maison avec un jardin potager, une vache et des poules. Elle évoque
les graves difficultés économiques et le mécontentement
envers le gouvernement actuel.
Dans cette contrée, la pratique religieuse est restée
vive; Anna chante à la chorale paroissiale catholique.
Habile bricoleuse, elle arrange de jolis montages floraux en découpant
finement des bouteilles en plastique et des petits morceaux de frigolite.
Après la photo de famille, nous laissons profiter les deux soeurs
du grand bonheur des retrouvailles
Jean-Claude Guyot
Orange et brun ou vert et noir, osons revêtir les foulards
de la rentrée
Le samedi 21 septembre était un jour important pour l'unité
Le Roc-La Cascatelle (dans le jargon des moments qui comptent on pourrait
dire qu'il était " marqué d'une pierre blanche ").
Les doux alizés de l'été indien Malonnois naissant
(dont la réputation dépasse nos frontières au moins
autant que celle de notre aumônière) entouraient les retrouvailles
d'une myriade de charmants
bambins aux couleurs chamarrées des mouvements scouts et guides
de Belgique et du monde (cf. Malonne.be).
Les rayons du soleil, se reflétant langoureusement sur les carreaux
des classes de cours de l'institut St-Berthuin, servaient de justificatifs
aux larmes qui perlaient sur les joues de la multitude de jeunes et
de parents rassemblés dans la cour d'honneur pour la traditionnelle
réunion de rentrée.
Cette nouvelle année scoute débuta par le rassemblement
de toutes les sections de l'unité. Celui-ci commença par
le rappel du décès de Jonathan, dans une minute de silence
que, du plus grand pio à la plus petite nuton, chacun vécut
avec respect et émotion.
Le nouveau staff d'unité fut présenté et après
un tour des cris de section lancés avec ferveur et rutilance,
tous partirent en activité par section, parcourant les bois et
plaines de Malonne, à la recherche d'un lieu d'amusement à
la hauteur de leurs ambitions.
Nous
nous retrouvâmes en fin d'après-midi à l'occasion
de la célabrafête, où chaque jeune et enfant fut
invité à réfléchir sur le sens à
donner aux talents et aux qualités dont il a la chance de disposer.
La journée n'aurait pas été complète si
le petit verre de rentrée n'avait pas été offert
aux enfants et aux parents (en tout cas à ceux qui eurent la
présence d'esprit de venir rechercher le(s) leur(s)) rassemblés
en masse à cette occasion. C'est donc dans une ambiance chaleureuse
et nimbée de fraternité que se termina
cette journée riche en rencontre, échange et
en
petits godets de rosé bien serrés, frappés et habilement
servis.
Photos : Sophie Plumier
Texte : Chardonneret
Une médaille de Napoléon retrouvée à
Malonne
Suite
à l'article de E. Fivet " Deux Malonnois titulaires de la
médaille de Ste-Hélène " paru dans notre dernier
numéro, nous avons appris que l'une de ces médailles a
été précieusement conservée dans une famille
malon-noise.
Elle est la propriété de Monsieur André Baily de
la place du Malpas qui nous a expliqué comment
elle lui était parvenue. Rappelons que son ancêtre Baily
François-Joseph est décédé le 10.02.1858
et qu'il a porté la médaille de Ste-Hélène
sur son lit de mort. C'est son cousin Baily Jean-Joseph (1783-1860)
qui a recueilli la médaille puis Baily Alexandre (1826-1835),
ensuite Baily Joseph (1857-1926) qui la donna à son frère
Baily Emile (1873-1952) le père de Baily André, actuel
propriétaire.
Sur le côté face de la médaille se trouve la tête
de l'Empereur sous l'inscription Campagnes de 1792 à 1815.
Sur la face pile, le texte suivant :
A tous mes compagnons de gloire, ma dernière pensée,
Ste-Hélène
5 mai 1821
R. Legrain
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JOUER
A SE FAIRE PEUR
Avec les brumes de novembre surgissent des visages peu
rassurants : sorcières, fées carabosses, squelettes pantelants,
fantômes, diables, potirons aux yeux flamboyants et aux longues
dents
qui font peur.
Une fête aux couleurs orange et noire prend bien le relais commercial
entre la rentrée scolaire et la Saint-Nicolas ; une fête
qui apprivoise le sentiment de peur pour en rire.
Jouer à se faire peur n'est pas maléfique mais prendre
des décisions de guerre en agitant le spectre de la peur des
armes de l'autre, ce l'est peut-être ! De même, user d'attentats
terroristes pour tuer et faire peur est aussi maléfique.
Les " puissants " de ce monde sont prêts à sortir
l'artillerie lourde sachant pourtant qu'ils vont semer la mort, la souffrance,
la misère
Des stratégies de paix se mettent en place de plus en plus. Des
médiateurs s'activent pour calmer les conflits et faire respecter
des règles. Les Nations-Unies utilisent leur influence ; les
populations se dressent contre les discours guerriers qui agitent les
démons de la vengeance.
Y aura-t-il assez de voix qui osent dire leur rêve d'un monde
non violent ?
Y aura-t-il assez de créativité pour inventer de nouveaux
chemins de vie ?
En attendant, nous irons fleurir nos lieux de deuils dans les cimetières
où ceux qui sont aimés restent à jamais dans nos
pensées.
Guy Bouchez
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La femme coquelicot de Noelle Chatelet (Ed.Stock - Livre de
poche)
On a beau avoir septante ans, avoir passé une vie d'épouse,
de mère au service des enfants, du mari, être restée
conforme à l'image que vous avait imposée une éducation
familiale et, plus spécialement, le regard d'un père;
on a beau avoir freiné toute sa vie ses désirs ou des
envies jugées socialement inconvenants, il y a malgré
tout cela, des miracles qui s'opèrent.
Et ces miracles, ils commencent parfois par le choix irraisonnable d'une
tasse de café " nocive pour un vieux cur " au
lieu de la sacro-sainte tasse de thé " médicalement
conseillée ", par l'acceptation d'un regard étranger
discret mais un rien fraternel.
Le premier pas est difficile à franchir parce qu'il va à
contresens de toute une vie mais les autres se révèlent
plus aisés, d'autant plus qu'ils s'accompagnent de l'impression
tonique d'une existence qui se hausse à un niveau inconnu et
pourtant plus conforme à ce qu'est profondément la personne
qui les pose.
Et sur ce nouveau chemin, l'âge, le vieillissement avec ses limites
et ses infirmités, n'ont plus guère d'importance. C'est
un nouveau duo qui s'installe, de corps et d'âme, une houle qui
fait monter une marée qu'on n'espérait plus, un galet
qui se fend en son milieu alors qu'on le croyait à jamais clos.
Ce n'est pas simplement un changement de décor qui va s'initier,
c'est un vrai séisme qui va " convertir " une existence
que des principes marqués de morgue et d'autoritarisme avaient
fondamentalement " pervertie "
C'est une belle histoire, émouvante et facile à lire que
Noëlle Chatelet nous raconte, une histoire où chacun, s'il
le veut, peut trouver un tremplin vers un " autre chose ",
plus libérant, plus vivant
J. Lorand
Un brin d'humour
Dans le journal paroissial, il y a une grille de mots croisés.
En attendant que les derniers participants arrivent pour la leçon
de catéchisme, les enfants et le curé tentent de remplir
les cases.
- Un mot de 7 lettres, qui finit par ouille et qui est vide quand on
tire un coup? demande une petite fille à son voisin.
- C'est facile
c'est douille, bien sûr!
Le curé sursaute, regarde sa grille et dit:
- Vous avez une gomme, les enfants?
Dans un train, un voyageur dévisage depuis quelques instants
la personne qui est assise en face de lui:
- Excusez-moi, dit-il, mais j'ai l'impression de vous connaître.
Vous n'avez pas fait vos études à Jodoigne ?
- Si, répond l'autre voyageur.
- Et puis, n'avez-vous pas continué à l'école normale?
- Si, j'ai fait un régendat
il me semble d'ailleurs vous
connaître
- Mais oui ! Je m'appelle Nestor Dubois. Vous vous souvenez de moi?
- Oui, je crois
- Attendez
votre nom me revient
Louis
Louis Michel
!
- C'est bien cela, répond l'illustre voyageur, avec un petit
sourire de modestie.
- Ah, quelle coïncidence, c'est merveilleux de se retrouver ainsi
après 40 ans ! s'exclame Nestor. Et alors, qu'est-ce que vous
devenez?
Recueilli par Jean-Claude GUYOT
Vantardises
Chez moi dit le plus grand des garçons
On mange du pain blanc tous les jours
Papa, maman, mon frère et mes deux soeurs
Autant qu'on en veut.
Chez moi, dit le plus petit
Le pain est un peu gris mais il sent bon le café
Tout qui vient le respire à plein nez.
Mon papa, dit le premier, il a deux grands coffres
Plein d'orge, de froment et d'épautre.
Mon père à moi, dit l'autre
Il a une armoire pleine de livres
Avec de grands dessins de toutes les couleurs.
Et moi, le mien, dit l'autre
Il est cycliste
Et son vélo va le plus vite du monde
Personne ne peut le suivre sur la piste.
Moi, ma mère, dit l'autre
Elle a de jolies robes
Elle met de beaux souliers
Pour aller faire son marché.
Oui, mais la mienne, dit le premier
Elle commence très tôt sa journée
Elle rit toujours et avec elle toute la maisonnée.
La mienne, elle est maîtresse d'école
Tous les gamins ont très peur d'elle
Les gens la regardent passer
Y a du beau monde chez elle.
Quand on s'ra grand, dit le premier
Papa aura trois autos
Et moi, j'achèterai une moto
Et je veux bien te donner mon vélo.
Je ne veux pas de ton vélo
D'ailleurs, je ne l'aime pas
Ni ton père, ni ta mère
Tu n'es qu'un vantard, un beau salopard.
L'Escribouilleur
Au-delà ou "club Med" ?
En cette fête de Toussaint, nous sommes nombreux à nous
recueillir sur la tombe d'un être cher et peut-être nous
sommes-nous interrogés: " Est-il possible qu'il soit vivant
? "
La question de la survie hante l'esprit de l'homme depuis la nuit des
temps.
Dans leurs fouilles lorsque les anthropologues découvrent un
squelette, ils essayent d'abord de voir s'il a été enterré,
inhumé car c'est un des signes par lequel on distingue l'homme
du singe. Enterrer les morts témoigne que ces êtres croyaient
déjà en un possible au-delà.
L'homme moderne habitué aux preuves, aux démonstrations
rationnelles, est un peu plus sceptique. Certains psychologues essayent
même d'expliquer ce phénomène de la croyance en
la survie en affirmant que ce n'est qu'une projection de notre désir
d'immortalité.
Tous, nous avons déjà beaucoup affabulé sur ce
sujet en essayant de nous imaginer l'au-delà, en nous le représentant
un peu à la façon d'un "club Med".
Déjà à l'époque de Jésus, cette question
hantait les esprits et à plusieurs reprises pour le mettre à
l'épreuve on lui demandait quelques explications sur cet au-delà
mystérieux.
Il est donc intéressant de connaître le fond de la pensée
de Jésus sur ce sujet, au moment où il sentait déjà
se profiler sa propre mort. Qu'en dit-il? Jésus établit
un contraste total entre "ce monde-ci" et "le monde à
venir" qui pour lui ne fait pas de doute. Mais il ne nous explique
pas cette fameuse vie de l'au-delà. Précisément
parce que rien au monde n'en permet la moindre représentation.
Il nous faut donc renoncer à imaginer le futur autant que l'embryon
ne peut imaginer l'existence de la vie à laquelle il va naître.
Ou pour reprendre une image que nous propose Raimon Panikkar, théologien
espagnol fort marqué par la culture hindoue: "Nous sommes,
dit-il, chacun comme une goutte d'eau. Qu'advient-il de cette goutte
d'eau quand je meurs? Regardez mourir une goutte d'eau, elle éclate,
elle disparaît, elle rejoint la multitude des autres gouttes dans
le fleuve et puis la mer où elle retourne à l'atmosphère.
Ainsi donc, lorsque la goutte cesse d'être goutte l'eau ne disparaît
pas pour autant."
Mon eau vient rejoindre toutes les eaux qui me précèdent
pour former ensemble un océan. Ceci n'est évidemment qu'une
image pour nous aider à comprendre que la résurrection
fait naître à une vie nouvelle, à un monde nouveau
dont nous ne pouvons soupçonner la plénitude. Mais elle
nous dit une autre chose, essentielle aussi: "La vie infinie ne
vient pas seulement après la vie finie, car avant même
de rejoindre l'océan, la goutte d'eau est déjà
de l'eau". Ainsi dans notre vie d'aujourd'hui, la vie d'éternité
est déjà commencée.
G. Lamotte
Le pays aux deux visages
La Colombie s'exporte mal. Sous des traits d'un pays violent qui conjugue
trafic de drogue etconflit
interne, le pays n'est sans doute pas le plus " sexy " de
la planète. L'actualité le confirme avec son lot quotidien
d'enlèvements, d'attaques terroristes perpétrées
par les guérillas des FARC, de l'ELN ou des paramilitaires et
de meurtres. L'insécurité est permanente dans les campagnes
mais à présent aussi dans les grandes villes (Bogota,
Medellin, Cali) avec les milices urbaines des groupes armés hors-la-loi.
Et pourtant, il fait bon vivre en Colombie. Pays de la salsa, du rhum
et des femmes merveilleuses. Les colombiens sont chaleureux, accueillants
et n'ont pas leur pareil pour faire la fête, à chaque heure
du jour et de la nuit. La Co-lombie est un pays de contraste, un pays
à deux visages.
suite
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