Quelqu'un de chez nous qui s'en va !
A gauche de la porte d'entrée, en-dessous du
poussoir de la sonnette, les inscriptions " Jour " et "
Nuit " ont un peu pâli, comme si elles ne se sentaient plus
d'actualité.
La porte s'ouvre sur Victor et Béatrice qui se faufilent, souriants,
entre les caisses et les paquets. On devine qu'il y a du départ
dans l'air. Eh oui ! Depuis le 1er juillet à 10 h du matin, le
téléphone du Dr Servais ne répond plus aux appels
: s'arrêtent ici 41 années au service des malades de Malonne
et envi-rons, 65 ans de vie malonnoise. Comme le disent des patients
du Docteur, c'est vraiment quelqu'un de chez nous qui s'en va. Régent
en mathématiques sortant de St Berthuin, son père, Mr
René Servais, entré comme professeur de mathématiques
à l'Institut depuis les années 37-38, s'est installé
avec son épouse sur la place du " Fonds " depuis 1939,
maison où sont nés Victor, son frère et sa sur
et tou-jours occupée par un membre de la famille.
Joseph Lorant
suite
Le compostage sous toutes ses formes
Rien ne manquait sur le site de compostage : le compostage
en tas, en silo, en fût et le lombricompostage,
démonstration de broyeurs, criblage (petit et grand treillis)
et de la documentation. Messieurs Roman et Leblanc ont donné
de judicieuses explications aux vingt personnes présentes sur
le site. Le but de cette démonstration était d'expliquer
le compostage et de démontrer que chacun peut fabriquer son propre
site avec des matériaux de récupération en gardant
un aspect plaisant à l'il.
Tout renseignement complémentaire peut être obtenu chez
monsieur Leblanc Michel 081 / 45 00 93 ou service Eco-conseil et Espaces
Vert 0800 935 62.
Michel Leblanc
Camp Parents : Scouts toujours !!
Ces 4 - 5 & 6 juillet 2003
Chers enfants,
Nous passons un super(be) séjour ici près
de la Croix Scaille dans la ferme Jacob à Rienne-lez-Gedinne.
Ourson, notre débrouillard (et ventripotent) " chef Scout
symbolique " nous a demandé d'écrire
à nos enfants pour le cas où vous vous seriez inquiétés.
Tout va TRÈS BIEN pour nous. Il ne pleut presque plus : pas d'inondation
sur le plateau de la Croix Scaille. Seul JUPILER et son lot habituel
de casiers pleins qui se vident nous a mouillés, mais de l'intérieur.
Aucun de nous n'a été noyé, si ce n'est Apollon
qui, pour se guérir, aurait essayé de téter le
lait de sa chèvre Championne le reste du séjour pour se
remettre
à flot. Il aurait bien fait de l'emmener, car
il ne savait rien avaler d'autre, m'ont affirmé des " jalouses
".
Cheval Fougueux
suite
Deuxième barbecue du quartier du Fond
Effervescence au quartier du Fond le W-E du 29 juin
! A l'instar d'initiatives semblables un peu partout dans le village,
un barbecue était organisé pour la deuxième fois
dans le cadre
champêtre du jardin de la Maison Blanche, actuellement occupée
par la Communauté Saint-Mutien des Frères des Ecoles Chrétiennes,
qui accueillaient genti-ment toutes les générations du
quartier.
D. Rousselet
suite
LES INTERCLUBS AU TENNIS CLUB DE MALONNE : SAISON REUSSIE
POUR L'EQUIPE DES ZOMBIE'S
Une de plus ! Chaque année, on attend la saison
des interclubs avec impatience, et chaque année, on est étonné
que ça soit déjà fini. Il faut dire qu'on arrive
à caser 7 rencontres quasiment
rien que sur le mois de mai ! Après quelques dimanches, certaines
épouses commencent à détester le tennis tandis
que certains enfants ne reconnais-sent plus leur papa
(d'autant
plus qu'il revient souvent le soir avec une haleine douteuse). En bref,
quand papa a perdu son dernier match, c'est la paix des ménages
qui sort gagnante.
Stéphane VINCENT, captain des Zombie's
suite
Les Jardins de lumière Par Amin Maalouf (Éd.
Lattès, Livre de Poche n°9516)
Beaucoup de religions - et particulièrement
les trois religions du livre - ont tendance à présenter
leur message comme celui qui détient la vérité.
Elles ont, en plus, souvent cherché à imposer leur façon
de voir par tous les moyens, des plus brutaux aux plus raffinés,
le plus astucieux de ces derniers étant une formulation actuellement
plus adroite du fameux " Hors de l'Eglise pas de salut ".
Quand on dit de quelqu'un ou d'un système de pensée qu'il
est manichéen, on signifie par là une absence de nuance,
un enfermement dans le " tout noir " ou le " tout blanc
", qui sont, en général, éloignés de
la vie réelle.
Dans les " Jardins de lumière " , Amin Maalouf raconte
l'histoire d'un homme qui a été à contre-courant
de cette attitude.
Mani, un descendant de la noblesse parthe, est à la fois philosophe,
médecin, artiste peintre. Il a vécu au IIIème siècle
dans l'orbite de l'empire des Sassanides qui s'étendait de l'Iran
et de l'Afghanistan à la Mésopotamie.
Dès son plus jeune âge, il subit une formation très
marquante dans une secte de l'époque. Malgré cela, sa
conception tolérante de la religion alliée à des
dons de guérisseur lui valurent un long moment la protection
du Roi des rois. Son désintérêt du pouvoir, la grande
humanité de son message lui amenèrent des foules importantes.
Cela ne fit pas l'affaire des mages de l'époque, furieux de se
croire évincés ni des chevaliers et nobles du système
politique en vigueur que menaçait le manque de considération
que Mani affichait pour les cadres.
Progressivement, il perdit la protection royale. Ensuite, il fut en
butte aux persécutions, à la haine et finit supplicié.
La ferveur populaire s'empara de son nom mais la rage des puissants
ne fit que croître, cherchant à détruire tout ce
qui le rappelait et surtout " sa foi généreuse, sa
quête passionnée, son message d'harmonie entre les hommes,
la nature et la divinité ".
" Tous les inquisiteurs du monde se sont acharnés à
le défigurer. Qu'avait-il donc de si dangereux pour qu'il ait
fallu le pourchasser ainsi jusque dans notre mémoire. "
Recueillant toutes les informations légendaires et autres qu'il
a pu, Amin Maalouf raconte de façon très émouvante,
pleine de poésie de tendresse, l'existence de ce personnage que
notre époque déroutante et
déroutée
aurait intérêt à redécouvrir.
Joseph Lorant
Ils étaient quatre
C'est l'histoire de quatre individus:
Chacun, Quelqu'un, Quiconque et Personne.
Un travail important devait être fait, et on avait demandé
à Chacun de s'en occuper.
Chacun était assuré que Quelqu'un allait le faire, Quiconque
aurait pu s'en occuper, mais Personne ne l'a fait.
Quelqu'un s'est emporté parce qu'il considérait que ce
travail était la responsabilité de Chacun.
Chacun croyait que Quiconque pouvait le faire, mais Personne ne s'était
rendu compte que Personne ne le ferait pas.
A la fin, Chacun blâmait Quelqu'un du fait que Personne n'avait
fait ce que Quiconque aurait dû faire.
Une lecture rapide de cette histoire pourrait surprendre.
Pourtant elle reflète certainement notre manière d'agir
et de réagir en bien des situations. Nous y retrouvons facilement
notre propre réaction devant les multiples événements
qui égrènent notre vie quotidienne; que ce soit dans notre
travail professionnel, au sein de notre famille ou tout simplement dans
notre participation dans un club, une société, une association
ou tout simplement dans l'animation de notre voisinage. C'est bien plus
facile de compter sur les autres plutôt que de se retrousser les
manches!
Si Malonne est ce qu'il est, c'est-à-dire un village dont la
réputation de convivialité n'est plus à faire,
si notre paroisse est si active, c'est grâce à de nombreuses
personnes sur qui on peut compter, qui n'attendent pas qu'on leur dise
"ce qu'il y a à faire".
Cette bonne réputation n'est pas acquise une fois pour toutes,
elle ne se survivra que si: Chacun, Quelqu'un, Quiconque et Personne,
c'est-à-dire "moi", accepte de me mouiller la chemise.
En ce temps de rentrée, de reprise, de bonnes résolutions,
allons de l'avant, ayons des idées, des projets et surtout n'attendons
pas que Quelqu'un le fasse à notre place.
G Lamotte
Le Golf Sur Pistes de Malonne
Le Golf Sur Pistes de Malonne organisait ces 25, 26
et 27 juillet 2003 son Grand Prix. S'étalant sur 3 jours (vendredi
: 1 manche - samedi et dimanche : 2 manches), chaque joueur pouvait
participer à 2 manches. Son meilleur résultat comptant
pour son classement individuel et son premier résultat étant
pris en compte pour le classement de l'équipe.
Des 86 participants, voici les gagnants :
- DAMES : PITON I. (66 pts) ; MASSEM C. ( 78 pts) ; BENOIT P. (82 pts)
- DAMES SENIORS I : PAYEN R. (73 pts) ; PEETERS D. (82 pts) ; MARLAIR
MJ (83 pts)
- DAMES SENIORS II : CALMANT H. (74 pts) ; MEEUSEN I. (82 pts) ; FRANCAUX
N. (84 pts)
- MESSIEURS : JACOB M. (66 pts) ; MOCKEL M. (69 pts) ; DELVENNE M. (71
pts)
- MESSIEURS SENIORS I : HANSEN E. (70 pts) ; JACOB JP (70 pts) ; HENDRICKX
R. (71 pts)
- MESSIEURS SENIORS II : MASSEM D.(69 pts); GEBRUERS M.(72 pts); BOUCHAT
R.(75 pts)
- JUNIORS : PETIT M. (63 pts) ; OTTAVIANI E. (67 pts) ; BRILMAKER S.
(72 pts)
- EQUIPE : ESNEUX (292 pts : PITON I. + SOGLET P. + OTTAVIANI E. + LIBERTJ.)
MALONNE I (299 pts : MASSEM D. + SPINNOY J. + BOUCHAT R. +BRILMAKER
S.)
MALONNE II (306 pts : DEVENNE M. + DESSAMBREJP + MASSEM C. + MASSEM
P.)
Le club tient à remercier toutes les personnes qui ont donné
un coup de pouce pour la mise en place du tournoi et son bon déroulement.
Rendez-vous ce 15 août 2003 pour le prix des duos.
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ON A EU CHAUD !
Il ne suffit pas de chanter ou d'adorer le soleil, il
faut vivre avec lui. Chaque année, au début des vacances,
des milliers de personnes bouillonnent d'impatience pour s'éclater
au soleil !
Il y a d'abord une volonté de se rattraper de l'habituelle grisaille
de notre temps, des villes polluées et bruyantes, de l'appartement
sans jardin de détente
Partir loin sous le soleil, se
retrouver dans l'eau fraîche et nager avec sa famille et ses amis,
c'est du bonheur garanti. Les pays du sud nous proposent ce rêve
et les amateurs ont rapidement mordu à l'hameçon, malgré
les embouteillages de ces grandes migrations.
Et pourtant cet été c'est le soleil qui est venu vers
nous sans prévenir. Sur la carte météo, on a observé
un anticyclone qui s'étale sur le centre de l'Europe et s'y installe
pour toutes les vacances ! Face à cette situation, les perturbations
nuageuses n'arrivent pas à pénétrer vers le centre
pour y apporter la pluie.
Pour tous ceux qui sont restés dans leur pays, c'est d'abord
la joie de profiter des avantages du beau temps. La saison sera stimulante
pour le secteur touristique. Mais ensuite la nature a vite souffert
face à des températures exceptionnellement élevées,
à des incendies difficilement maîtrisables
Dans nos
rivières, non seulement l'eau diminue mais sa température
élevée rend sa concentration trop faible en oxygène,
ce qui asphyxie les poissons. Le plus grave est que des êtres
humains souffrent de difficultés respiratoires et autres malaises
dus à la chaleur.
Nous avons connu un aperçu du climat tropical sec !
Pour évoquer cet été torride et la petite sieste
bienfaisante, le comité de lecture s'est réuni sur le
gazon, sous une lune rousse qui annonçait déjà
la chaleur du lendemain. Pour la prémaquette, l'embrasement est
à craindre !
Quand vous lirez ce journal, le temps aura peut-être bien changé
mais vous aurez encore le cur brûlant à la lecture
des textes écrits pour vous et tout particulièrement celui
qui concerne les projets de festivités pour votre village.
Guy Bouchez
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La légende du phoque blanc
Elle s'appelait Déla ; elle avait dix-huit
ans. Jolie ! Mieux que cela : belle. Grande, forte sans l'être
trop. Ses yeux étaient noirs, vifs, pétillants d'intelligence
mais capables de se noyer de douceur. Un visage expressif, prêt
au rire comme à l'attention. Des cheveux noirs légèrement
ondulés qui lui descendaient sur le dos et dont elle se couvrait
pudiquement lorsqu'elle prenait le soleil. Et, par-dessus tout, ce qui
la rendait plus belle encore, c'est qu'elle était amoureuse d'un
garçon un peu plus âgé qu'elle, pêcheur de
son métier, qui se prénommait Rouné.
Chaque soir, quand Rouné rentrait de sa journée en mer,
Déla l'attendait sur le seuil de la maison parentale et, régulièrement,,
ils s'en allaient main dans la main se promener dans l'une ou l'autre
anse de la côte. Parfois, ils devisaient de tout et de rien ;
parfois, ils se taisaient longuement, dégustant leur amour tout
neuf et, par le fait même, éblouissant. Parfois, ils s'embarquaient
sur le frêle esquif du pêcheur et s'éloignaient à
quelques encablures de l'île. Là, Rouné rangeait
ses rames et laissait la barque flotter au gré des vagues.
Ce soir-là, Rouné rentra plus vite qu'à l'ordinaire
: la journée avait été rude et pauvre en poissons.
Ereinté, un peu découragé, il avait rejoint le
port, rangé ses filets. Puis il s'était dirigé
vers la maison de son amie. Au premier regard, celle-ci avait deviné
la tension intérieure de son amoureux. Sans question, sans un
mot, elle le suivit sur le port et ils s'embarquèrent.
L'horizon est lourd de cumulus noirs et comme marqué d'une menace
qui ne s'exprime pas. L'eau est sombre et, sous les rames de Rouné,
plus lourde qu'à l'habitude. Une brume mauvaise descend sur la
mer.
Mais Rouné ne voit rien de tout cela : tout à sa fatigue,
il rame, le regard planté dans celui de Déla. En quelques
minutes, il a franchi la ligne de récifs qui paraissent défendre
l'île contre les attaques de l'océan et, une fois en pleine
mer, il range ses rames et se laisse ballotter par les vagues.
A la proue, Déla a posé sur les bords deux mains un peu
crispées. Elle aussi garde le silence. De temps à autre,
elle ferme les yeux. Des lames viennent bousculer la barque. L'horizon
s'obscurcit toujours davantage et la brume maintenant cache l'île.
Déla sent l'inquiétude qui monte en elle mais Rouné
paraît absent, enfoncé dans son univers. Il faut qu'une
lame plus forte vienne prendre la barque de travers pour que le jeune
homme sorte de ses pensées. En un instant il a repris les rames,
fait exécuter un demi-tour à son bateau et s'est mis à
ramer vigoureusement vers le port. Mais la mer, ce soir, a décidé
d'être méchante :une pluie diluvienne se met de la partie
et couvre maintenant nos deux jeunes gens de se gifles humides. Une
houle agressive les jette d'un creux à l'autre. Et voici qu'une
vague plus sournoise, plus traitresse soulève la frêle
embarcation et la renverse. Déla et Rouné sont à
l'eau et se débattent dans les flots. Le jeune homme tente de
rejoindre son amie mais les éléments sont contre eux.
Entre deux hurlements marins, Rouné entend Déla lui crier
: " La mer me prend mais je reviendrai te chanter la mélopée
du phoque blanc ".
Une masse écumante s'écrase sur la jeune fille. Fou de
douleur, Rouné plonge et replonge ; en vain, elle a disparu.
Comme si elle s'était apaisée par ce méfait, la
mer se calme petit à petit et, la gorge nouée de sanglots,
Rouné regagne son île à brasses vigoureuses.
Malgré toutes les recherches, on ne retrouva pas le corps de
Déla. Depuis trois mois, Rouné a repris son métier
mais il semble avoir perdu le goût de vivre. Tous les soirs, il
part faire le tour de l'île et rentre à la mi-nuit, épuisé,
le regard vide et les joues creuses. Ses frères, ses amis tentent
en vain de l'arracher à son noir chagrin. Ils lui disent : "
Rouné, cette histoire de phoque blanc, c'est un conte de bonne
femme. Regarde autour de toi ! Il y a tant de bonnes et belles filles
qui voudraient faire avec toi de beaux enfants ! "
Peine perdue, Rouné n'entend rien : il est ailleurs. Nuit et
jour, il tend l'oreille, tentant de percevoir au milieu des cris d'oiseaux
et du bruit de l'océan, le chant merveilleux que Déla
lui a promis.
Une nuit que la tempête a bousculée de ses cris furieux,
Rouné se trouve dans la hutte où il repose avec ses frères.
Lui ne dort pas, les yeux grands ouverts dans le noir. Subitement, il
se redresse sur sa couche. " Ecoutez, dit-il, c'est elle ".
Comme un fou, il sort et s'enfonce dans les bourrasques. Ses frères
n'ont pas eu le temps de le retenir. Ils sont là, bouche bée,
attentifs à ce chant étrange qui paraît venir de
la mer. C'est, comme une mélopée, infiniment belle, infiniment
triste à la fois, fragile comme un rayon de lune. Jusqu'à
l'aurore, ils l'écoutent. Puis, ils s'aventurent au dehors. La
tempête s'est calmée et le jour est revenu. Ils se mettent
à la recherche de leur frère dans les premières
lueurs de l'aube.
C'est tout près du village qu'ils l'ont retrouvé, dans
une petite crique de sable où les deux amoureux avaient coutume
de se cajoler. Rouné paraissait dormir mais sur son visage sans
vie, flottait un sourire d'une tendresse infinie. Dans ses bras, un
grand phoque blanc semblait s'être niché. Aussi mort que
lui. Aussi mort et aussi fou que lui sans doute.
L'escribouilleur.
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