Un questionnaire géographique sur les villes et sites traversés
par le Ravel complétait ces épreuves. A la fin de cette
journée, 10 hommes et 10 femmes restaient en piste. Une malonnoise,
Marie-Christine Smeets-Halleux du Piroy figurait parmi ces rescapés.
Ensuite, chaque samedi, au cours d'une sortie du beau vélo de Ravel
et surveillés de près par notre sympathique Adrien et sa
collègue Sylvie Honoré, un candidat masculin et une candidate
étaient opposés dans une autre série d'épreuves.
Le 31 août de cette année, Marie-Christine se retrouva à
Strépy-Thieu lors de l'inauguration du fameux ascen-seur. Elle
avait sérieusement préparé cette ultime épreuve
par des visites sur place, par la recherche, la lecture et l'étude
de documents appropriés sur la région. Bien lui en prit
car, après une épreuve plutôt laborieuse de canotage
sur le canal du Centre, elle fut très brillante lors de l'épreuve
intellectuelle constituée par un question-naire assez difficile
et une chasse au trésor qu'elle remporta également. Au terme
de cette journée, elle apprit avec bonheur qu'elle était
la dernière lauréate gagnante et qu'elle serait partante
pour le Canada. Il était grand temps car le départ était
fixé au 3 septembre. Elle disposait de deux jours pour boucler
ses valises.
Les
10 lauréats se retrouvèrent à Bruxelles-Midi en compagnie
des organisateurs ertébéens et de l'équipe tech-nique
RTBF. Voyage en TGV jusqu'à Paris-Charles de Gaule puis embarquement
dans un avion d'Air-France pour Montréal où on arriva vers
15 heures (heure locale).
Un car conduisit toute l'équipe 200 km plus loin dans une sympathique
auberge des Laurentides. Première surprise, les hôteliers
sont belges, originaires de Bastogne. Vous pouvez imaginer l'accueil de
ces ex-belges du bout du monde. Succulent repas et bières belges
firent vite oublier les fatigues du voyage.
Le lendemain matin, les vélos sont prêts car on va emprunter
la Route des Belges toute proche. C'est comme cela qu'on appelle une ancienne
voie ferroviaire transformée en un RAVel à la sauce canadienne
(200 km), empruntée chaque année par des milliers de cyclistes
(en été), skieurs et motoneigistes (en hiver). Les Mont-réalais
l'appellent ainsi parce qu'elle est ponctuée par des auberges (parfois
des anciennes gares) tenues en majorité par des Belges.
La première étape longue de 70 km conduit nos cyclistes
jusqu'à St-Faustin, à l'auberge du Relais Breiz ac-cueillis
par Arlette et Michel, bruxellois d'origine. Le parcours traverse une
magnifique forêt des Laurentides peuplée de gentils écureuils,
d'oiseaux et même de cerfs.
La deuxième étape est plus courte, 35 km. Aussi, on se permet
de
flâner un peu, baignade dans le lac des sables à St-Agathe-des-Monts.
On longe ensuite la rivière du Nord et on arrive à Ste-Adèle
à l'auberge de la Gare, reçus par Geneviève et Michel,
des Belges eux aussi.
Troisième départ de Ste-Adèle. La piste serpente
à travers lacs, rivières et collines. On profite du soleil
pour se baigner encore et on termine par le Parc Régional de la
Rivière-du-Nord où à St-Jérôme finit,
avec regret, la merveilleuse balade. C'est le retour à Montréal
et la bonne ambiance de l'Auberge de Jeunesse qui hébergera le
groupe jusqu'au retour. Les deux jours passés à Montréal
seront consacrés à la visite de la ville et aux nom-breux
contacts avec les Québécois.
Pour sa part, Marie-Christine n'oubliera jamais la beauté des paysages
traversés, la chaleur du groupe des lau-réats et de l'équipe
RTBF, la gentillesse et la bonne humeur des animateurs Sylvie Honoré
et Adrien Joveneau qui sont les concepteurs de ce projet. Cela restera
une expérience unique et elle ne regrette nullement le temps consacré
à la préparation et à la dureté de certaines
épreuves.
Et qui sait ? Un jour
Roger Legrain
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