Allers-retours MEXIQUE-EUROPE (1910-1960)
Dès 11h, à Villeneuve d'Ascq, nous commencions la visite guidée du Musée d'art moderne Lille Métropole. Un guide nous a emmenés au cœur de la révolution mexicaine de 1910. Il nous a fait partager son enthousiasme pour la démarche de ce gouvernement révolutionnaire qui a demandé aux artistes mexicains de créer un art national accessible à tous : c'est la naissance du " muralisme " Des fresques de grandes dimensions ont été déplacées et sont montrées pour la première fois en France. L'ensemble des œuvres est une explosion de créativité dans des modes d'expression très différents tels que la sculpture, la photo, la caricature, l'écriture, les papiers découpés finement et les peintures qui montrent les échanges entre les artistes européens comme Amadeo Modigliani, Pablo Picasso, Kees Van Dongen ou Gino Severini et les peintres mexicains venus se former en Europe au début du vingtième siècle comme Diego Rivera et Angel Zarraga. Nous n'oublierons pas les autoportraits de Frida Kalho. Etant adolescente, elle se retrouve très grièvement blessée et connaît une longue et pénible convalescence. La jeune fille meuble ces mois de martyre et de frustrations en se consacrant à la peinture. Son idole est le peintre Diego Rivera, dont les fresques murales lui ont valu une considérable notoriété. Frida Kalho deviendra son épouse.
De la visite de la vieille ville, je revois les ruelles qui s'enchevêtrent (avec le risque de se perdre ! ), les vitrines extraordinaires où étincellent les étoffes, les objets de décoration, les montages de fleurs mais, il faudra revenir un jour ouvrable …
Lors de la visite de la cathédrale Notre-Dame-de-la-treille, je suis restée étonnée devant l'immense porte réalisée en pierre translucide, c'est à voir de l'intérieur ! Sur la place du Général-de-Gaulle se démontait un wood-craft géant en bambous, il était sans doute le roi de la fête qui s'est déroulée la veille pour clôturer les festivités de LILLE 2004 Capitale Européenne de la Culture. C'était vraiment le lendemain de la veille : l'odeur, les tessons de bouteille, les échafaudages dégarnis, la ville semblait un peu fatiguée, elle devait récupérer !
Je compte bien retourner à Lille pour la voir vivre sous le soleil un jour ouvrable mais celui qui souhaite visiter cette expo, c'est sans traîner car le 16 janvier 2005, c'est fini.

Dardenne Yolande