Ouverture officielle de l'année du Centenaire

C'est ainsi qu'après l'historique de la société brossé par Joseph Daffe, Philippe Moriamé, grand orchestrateur de la soirée, eut le plaisir de présenter successivement le Vicaire Général Joseph Bayet, le Premier Échevin Bernard Ducoffre, Guy Villers (président de l'Interfédérale du Théâtre d'Amateurs), Paul Lefin (président de l'Union Culturelle Wallonne) et Michèle Burton (secrétaire de la Fédération des Compagnies de Théâtre d'Amateurs). Une réception a clôturé cette soirée : l'occasion de déguster une Aumônière de Malonne, accompagnée d'une bière de Malonne ou du vin du Centenaire ; l'occasion aussi d'égrener entre amis les souvenirs évoqués par la magnifique exposition montée par l'équipe technique de la Société, et qui proposait photos, programmes et affiches de nombreux spectacles qui ont jalonné la vie de la centenaire.

La Grande Dame a cent ans. L'expression est de Joseph Daffe, président de la société depuis 45 ans. Derrière l'apparente emphase de cette formulation se cache avant tout beaucoup d'émotion et de tendresse. Émotion, car ainsi que le soulignait Joseph Daffe dans son discours, quand un ami souffre, ce sont tous les Vrais Amis qui souffrent avec lui. Émotion, puisque loin de la froideur des discours, habituelle lors d'une séance académique, les orateurs se sont plus à mettre en exergue la valeur de l'amitié, l'esprit de convivialité, de tolérance et d'universalité (le théâtre amateur compte un million de troupes, réparties à travers plus de 80 pays). Émotion enfin lorsque Paul Lefin remit à Joseph Daffe un coq wallon en cristal de Val Saint Lambert et Michèle Burton une plaque commémorative et une médaille d'or. Ne dit-on pas que les petits cadeaux entretiennent l'amitié ?

La Grande Dame a cent ans. Longue vie à elle ! Que longtemps encore elle nous émeuve et nous fasse rire. Au vu des spectacles proposés pour la saison 2004-2005, la centenaire a toujours bon pied bon œil. Paul Lefin, président de l'Union Culturelle Wallonne, a déclaré que pour lui le spectacle proposé en novembre, Wasu po viker, pouvait être considéré comme l'une des meilleures pièces du répertoire de théâtre en wallon. Quant à Madame Sans-Gêne, le spectacle de mars 2005, il devrait ravir les amateurs de spectacle en costumes (ce qui ne veut pas dire, comme le soulignait malicieusement Philippe Moriamé, que les Vrais Amis ont l'habitude de jouer nus) et surprendre les spectateurs pas son innovation scénique. Qu'on se le dise ! N'hésitez donc pas à devenir de vrais amis de la Grande Dame : elle vous en remercie d'avance.

P.S. Si vous voulez découvrir l'histoire des Vrais Amis, ne manquez pas le dernier bulletin du CHAM, qui lui est entièrement consacré : il s'agit d'une véritable mine d'or, tant du point de vue iconographique qu'en ce qui concerne les anecdotes que vous y découvrirez. Bref, il s'agit d'un témoignage de reconnaissance à toutes celles et tous ceux qui ont contribué à faire de la Société ce qu'elle est aujourd'hui : une Grande Dame.