On met la main à la pâte au Tennis Club de Malonne !
Dans la foulée, nous avons décidé, un peu inconsciemment toujours, de refaire les trois terrains de brique pilée nous-mêmes. Nous-mêmes, ça veut dire mon équipe d'interclubs (Alain Devos, Alex Vandurme, Dominique Bodson, Luc Léonard, Renaud Tilmans et Bernard Decloux (mais en touriste…), auto-surnommée les " zombie's " (vu notre tête, il y a quelques années, les dimanches matin d'interclubs, quand nous étions plus jeunes ; maintenant, c'est plutôt le dimanche soir qu'on a une tête de zombie).
Le même travail est à faire chaque année : retirer les lignes, labourer les terrains, répandre de la nouvelle brique, profiler le tout, remettre les lignes (opération supervisée par le président en personne, Jean-Louis Vieslet, qui amenait aussi l'apéro le dimanche matin), et damer, damer, damer, comme des damnés. Ce travail " tout en finesse ", doit idéalement se faire après les grosses gelées, mais avant les interclubs (c'est-à-dire dans un délai qui, cette année fut a peu près aussi réduit que " l'amour pour son prochain " d'un Georges W. Bush par exemple).
Le coût de ce travail très, mais vraiment très peu qualifié, lorsqu'il est réalisé par une entreprise, revient pour les trois terrains à 150 000 FB par an (me voilà parti comme les Français avec leurs anciens francs, mais tant pis), dont +/- 50 000 FB de marchandise. Il y avait donc une belle économie à réaliser. Sachant que l'état du terrain 4 nous fait vraiment honte, et que " ça ne peut pas continuer durer comme ça ", cette petite économie viendra bien à point.
Suivant les conseils de notre guide Albert Champagnac, l'homme qui bichonne les terrains chaque année, quand tout le monde dort encore (sauf bien sûr les habitants du Champ Ha, à cause du rouleau), j'ai commencé par réaliser une charrue artisanale. Il ne m'a fallu qu'un coup de massette sur le doigt pour comprendre qu'il ne fallait surtout pas recommencer. Il ne m'a ensuite fallu que deux longueurs de labour pour comprendre que si je continuais à tirer sur cette fine corde, mes doigts allaient bientôt rester dessus, et que mes cuisses risquaient l'explosion pure et simple. Lorsque Luc, voyant ma peine, est venu me rejoindre, on n'a pas mis longtemps non plus pour comprendre que même à deux… Il a encore fallu Alain et Renaud pour finir ce travail de cheval de trait.
Les terrains ayant reposé 15 jours, nous avons fait le reste le week-end du 5 et 6 avril. Le temps était froid mais sec, ce qui, selon Albert Champagnac, était indispensable. C'est là que je me suis demandé ce qui se serait passé s'il avait plu (et que j'ai pris conscience de mon inconscience).
La brique pilée ayant été déposée à l'endroit quasiment le plus lointain du parking, je peux affirmer que nous sommes déjà très affûtés pour les " 3 heures de brouette " de la prochaine Fête au Village. La brouette vainqueur de la 1ère édition participait d'ailleurs au travail. Plus qu'à espérer qu'une des épreuves consiste à lancer à la volée de la marchandise sur une pelle, et on sera vraiment imbattables.
Jusque là, tout s'était bien passé. Malheureusement, une semaine de gelées à -5/-6 degrés, suivie d'une semaine sans une goutte de pluie, empêchant un damage efficace, ont mis les terrains dans un sale état dès l'arrivée des premiers joueurs. Lors du premier test effectué par les zombie's, on aurait sans doute eu moins de faux rebonds en jouant avec des " balles magiques ", et je ne vous raconte pas ma sensation de boule dans le ventre quand j'ai entendu le joueur du terrain d'à côté s'exclamer : " mais il y a un cheval qui a joué ici avant " !
Enfin, le travail amoureux d'Albert, un climat plus favorable, et une fermeture des terrains pendant trois jours semblent nous avoir rendu des courts dignes de ce nom. Et depuis lors, je ne nous ai jamais vus prendre autant soin des terrains… Quant à l'année prochaine… on verra !

P.S. Puisqu'il faut souvent enfoncer les mêmes clous, et bien que j'aurais dû écrire ceci un peu plus tôt avant les élections, j'aimerais " rouspéter " à nouveau sur certains aménagements. Les piquets jaunes installés le long des terrains ne servent à rien : ils sont horribles, on ne peut pas s'asseoir dessus, ils empêchent les voitures de se garer alors qu'il y a déjà trop peu de places de parking, ils n'empêchent pas les ballons de foot d'arriver sur les courts (or les studts les détruisent terriblement et j'imagine mal les footballeurs aller chercher leurs ballons à pieds nus ou en faisant le poirier), et enfin, ils ne constituent aucune protection pour les spectateurs du tennis, qui forcément tournent le dos au terrain de foot (un banc étant installé juste derrière le but, ça peut vraiment être dangereux). LA solution, c'est un haut filet comme sur deux côtés déjà. Alors, un petit cadeau pour la montée de division ?