Le Bangladesh, un pays si pauvre mais tellement riche

 

. En effet, un élève et un professeur de trois écoles namuroises étaient invités à être témoins du travail effectué dans les hôpitaux du Bangladesh en ce qui concerne le traitement de la lèpre et de la tuberculose. Il a donc fallu sélectionner un élève parmi 4 amis intéressés. Le choix n'était pas facile. Finalement, après une lettre de motivation et une interview quant à la raison de l'envie de participer à cette aventure, la direction m'a choisie pour remplir cette mission.
Le 27 novembre 2002, me voilà donc à l'aéroport de Zaventem, valise à la main, prête pour le grand départ. Nous étions une équipe de 11 personnes : 3 élèves, (Odile Bayot de Pesche, Sophie Devillet de Namur et moi-même de Malonne), 3 professeurs (Michel Duterme de Pesche, Nicole Lambillon de Namur et Véronique Collet de Malonne) ainsi que Bruno Malter de Vers l'Avenir, Pierre Doumont de Canal C, Jean Platteau, caméraman, Joseph Pesser, animateur de la Fondation Damien en Belgique et Willem Gees, directeur de la Fondation Damien au Bangladesh. Enfin tous réunis, nous partons vers le Bangladesh, pays très pauvre et surpeuplé.
Ce n'est pas sans difficulté que nous avons voyagé. En effet, un problème technique à l'avion a retardé d'un jour notre arrivée à Dhaka, capitale du Bangladesh. Mais cela ne nous a pas empêchés de suivre notre programme, fort bien rempli.
Le but de notre voyage étant de découvrir le travail de la Fondation Damien, nous avons visité des hôpitaux, mais également des villes et villages de ce si beau pays. L'accueil des gens y est inouï. A peine entrions nous dans une rue, un hôpital ou un village que des dizaines d'enfants et d'adultes se regroupaient autour de nous pour nous observer et nous suivre dans nos déplacements.
Durant toute la semaine, nous avons rencontré des Bengalis, ayant chacun leur histoire. Certains sont lépreux ou tuberculeux, d'autres ouvriers dans une usine à soie, paysan ou fabricant de chaussures tandis que d'autres ont la chance de pouvoir aller à l'école.
Il faut savoir que le travail que la Fondation Damien effectue est vraiment indispensable et merveilleux. Grâce aux dons envoyés par nous, petits Belges, souvent gâtés, des centaines de vies peuvent être sauvées. Les malades peuvent ainsi bénéficier d'un traitement long et parfois contraignant, qu'ils hésitent à suivre parce que, pour eux, rater une seule journée de travail est lourd de conséquences : ils ne peuvent nourrir leur famille le lendemain. Or, pour nous, participer aux opérations de la fondation Damien, cela ne représente qu'un petit geste simple mais indispensable. Savoir que cet argent sera bien utilisé, c'est important. La fondation Damien, je l'ai constaté, s'en sert de manière concrète.
Le Bangladesh, tout un monde à découvrir, un monde tellement différent du nôtre, un monde tellement fascinant que je ne suis pas prête d'oublier une minute de ce que j'y ai vécu durant ces six jours.

photos : Julie-Anne Berhin