Chaleur
+ tension = mains moites sur le manche du club + balle qui vous fait croire
qu'elle va entrer dans le trou et qui change d'avis au dernier moment. Le
mini-golf est un sport éprouvant, et un sport où le mot "
si " est très souvent utilisé : " aah, si, au trou
n°3, la balle n'avait pas dévié au dernier moment
", " aah, si j'avais été plus concentré..
", " aah, si je n'avais pas été aussi nerveux
", " aah, si la balle était passée un demi-centimètre
plus à gauche
", " aah, si j'avais tapé un
tout petit peu plus fort
"" aah, si j'avais bu une chope
de moins ! ". Le mini-golf est un sport où on n'a pas de chance.
En tout cas je n'ai entendu personne dire qu'il avait eu de la chance. Quand
on met la balle dedans du premier coup, ça paraît tout à
fait normal, mais quand elle ne veut pas rentrer, alors là, c'est
qu'on a vraiment pas de chance. Si on l'écoutait, avec un peu de
chance, un membre de mon équipe que je ne citerai pas (mais dont
vous trouverez le nom dans l'article sur l'assemblée générale
du tennis, puisque c'est lui qui a refait l'électricité de
la buvette) serait d'ailleurs champion du monde !
Le principe du tournoi est simple : des groupes de trois personnes sont
" envoyés aux trous " avec une régularité
helvéto-horlogique. Ces groupes sont composés de personnes
venant d'équipes différentes. Moi, par exemple, j'étais
avantageusement accompagné par Véronique de l'équipe
" Chêne Jacqueline " et par Coralie de l'équipe
du foot. Pas de triche possible. A la fin du tour on rend son carton et
les résultats sont comptabilisés sur un grand tableau. On
fait ça trois fois.
13 équipes très variées étaient inscrites
: ça allait du tennis de table, aux " Fayots ", en passant
par les pompiers, et par le club de Harley Davidson de Dinant (les "
Brother Eagles ", yeah !). Assez insolite de voir ces gros durs avec
gilet en cuir se concentrer comme ça sur une petite baballe
J'ai repéré 4 catégories de joueurs : les mauvais,
qui alignent des scores spectaculairement élevés pendant
leurs trois tours, sans aucun espoir d'amélioration (il y en avait
dans mon équipe mais je ne dirai pas qui, bien que si vous lisez
l'article consacré à l'assemblée
générale du tennis, le premier homme cité est de
ceux-là), ceux qui ont pris leur 1er tour un peu à la légère
et qui " ne lâchent plus rien " au tour suivant, divisant
en général leur score par deux, ceux qui font le contraire,
tout content d'avoir fait un bon 1er tour, ils attaquent le 2ème
trop confiant et c'est la dégringolade, et enfin, les vraiment
bons, perfectionnistes, qui alignent trois fois de suite un super-score.
Sans vantardise excessive, je ne peux pas taire qu'en étant classé
13ème meilleur " performer " de la journée, il
me semble faire partie du dernier groupe. Le meilleur " performer
" sur un tour fit un score de 12. 12 coups pour 9 trous, c'est diabolique
!
Voilà ce que j'ai pu observer en une après-midi ! Bravo
à l'organisation huilée des mini-golfeurs, chefs d'orchestre
d'une fourmilière dédiée à cette fichue petite
balle dure !
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