Georges, alias Angel, fait partie d'une bande de bons copains. Il avait
quitté le pays pour les États-Unis et après sept
ans, le voilà qui revient, fortune faite. C'est Marc, la bonne
âme du groupe, qui va l'accueillir chez lui. Et tous les copains
s'y donnent rendez-vous et y préparent une fête qui se voudra
mémorable.
C'est souvent le prétexte, chez Denis Riguelle : les retrouvailles
d'anciens copains de classe, après des années de séparation.
On en a vu de franchement comiques, d'autres plutôt grinçantes.
Celle-ci est assez légère. Chaque personnage est construit
en fonction des traits distinctifs des acteurs qui les incarnent. Certains
sont très typés. Il y a Marc, le gentil, qui accueille et
qui a épousé une " bobonne ", grande chasseresse
de poussières, il y a le snob qui pourtant s'échine - malhabilement
- à rendre service, la secrétaire d'Angel, en tailleur strict,
mais qui se lâche après avoir démissionné,
la baba-cool qui enfile le tailleur strict pour remplacer la secrétaire,
le paumé qui était parti lui aussi aux Etats-Unis et en
était revenu ruiné, le chômeur professionnel qui trouve
un boulot magnifique chez l'associé du paumé, la factrice
qui-voit-tout-qui-sait-tout, etc. Tout ce petit monde, avant et après
l'arrivée d'Angel, se souvient de ce qu'il a été,
des amours ébauchées, de la vie pas toujours drôle.
Peu d'action ; plutôt un tableau vivant. Avec, pour cette fois,
une surprenante finale où le riche Angel s'avoue complètement
ruiné et où le paumé retrouve sa fortune.
Félicitations aux acteurs, d'une belle homogénéité,
ici aussi (Michel, Fanny, Pauline, Maxime, Sébastien, Frédéric,
Théodora, Allison, Tatiana, Rémy, Sophie, Thomas, Vanessa,
Émilie, Sylvia, Monika) et bien sûr au créateur-metteur
en scène. Merci à tous ceux qui ont apporté leur
aide, Madame Bollen, Fanny, Marion, Hugues qui ont peint les décors,
Bruno Avril et Michel Debatty qui les ont montés.
Concluons en disant que avions l'impression d'avoir devant nous plus qu'une
classe, un vrai groupe d'amis, soudés et enthousiastes. Souhaitons-leur
de se retrouver eux-mêmes dans sept ans, toujours amis, et n'ayant
que du positif à partager.
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