Deux campagnes parmi d'autres organisées par Amnesty International
retiennent actuellement l'attention, notamment celles sur la situation
vécue par les enfants handicapés mentaux en Russie et les
enfants soldats au Congo.
En Russie la grande majorité des enfants handicapés se trouve
dans des institutions de l'état. Pas moins de 29.000 enfants répartis
dans 155 internats passent leur journées à tourner en rond,
la plupart du temps sans soins médicaux. Ils sont un peu comme
des objets dont on se sert plus et que l'on range dans un tiroir. A l'âge
de 4 ans les enfants sont à nouveau examinés par une commission
de médecins et éducateurs qui les trouvent souvent "
inaptes à être éduqués ", dés lors
personne n'encourage leur développement. Nombre d'entre eux sont
continuellement recroquevillés dans leur lit et sont traités
de façon cruelle et inhumaine. Les médecins de ces internats
utilisent souvent les termes " imbécillité " et
" idiotie " pour les décrire, termes qui n'existent pas
dans la classification internationale des maladies établie par
l'OMS. Amnesty pense que ceci prouve qu'il n' y a pas de respect pour
les droits des enfants handicapés en Russie.
Les écoles primaires de Belgique sont d'ailleurs invitées
en cette année européenne de la personne handicapée
à faire part de leur inquiétude en envoyant des lettres
au Président Poutine
A l'autre bout du monde la guerre qui ravage la République démocratique
du Congo a déjà provoqué en sept années la
mort de plus de 3 millions de personnes, parmi elles de nombreux enfants
dont certains ont été utili-sés comme " chair
à canon " par les parties en conflit.
Aucun de ces enfants n'en est sorti indemne, beaucoup sont morts après
avoir été envoyés au combat, d'autres ont été
frappés ou violés par leurs supérieurs militaires,
certains ont été forcés à tuer les membres
de leur fa-mille ou à se livrer à des actes de cannibalisme
En 1996 une ONG a été créée au Kivu afin de
contribuer à la démobilisation et la réinsertion
des enfants sol-dats. Le processus de démobilisation, il faut convaincre
le commandant du camp militaire de libérer les enfants, ainsi que
celui de leur réintégration est très long
Des enfants de dix ans qui portent une arme peuvent se considérer
comme de petits chefs, un enfant qui porte une arme n'a jamais faim en
" peut " tout obtenir.
On leur apprend des petits métiers afin de faciliter leur réinsertion
dans la vie civile et entretemps on recherche leur famille. Ce n'est pas
évident de convaincre un village d'accepter le retour d'un enfant
qui dans certains cas a commis des crimes graves contre certains membres
de sa famille, un difficile travail de médiation s'ensuit afin
d'éviter des représailles
Ce processus complet peut d'ailleurs prendre de 3 à 6 mois
Les bénévoles d'Amnesty organisent leur traditionnelle vente
de bougies de week-end du 29 et 30 novembre prochain et invitent tous
leurs sympathisants le lundi 10 décembre à 19 H pour illuminer
au moyen de leur bougie le grand rond point de la route de la Basse-Sambre
et la N 90 non loin des grottes de Floreffe
Le groupe Amnesty de Floreffe-Malonne se réunit tous les premiers
lundi du mois à l'Abbaye de Floreffe, pour plus infos téléphoner
le soir après 20 H au 081. 44 52 67, 44 05 23, 44 58 60
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