Au début de l'industrialisation, les patrons imposaient le travail
sept jours sur sept. Le combat fut rude pour ob-tenir un jour de repos
par semaine. Que de manifestations, de grèves, de morts pour obtenir
la loi des trois fois huit heures: 8 de travail, 8 de repos et 8 de détente,
réclamée depuis 1861 et votée en 1921.
Quelle victoire aussi lorsqu'en 1936 fut acquise la première semaine
de congés payés. Les quatre à cinq semaines dont
nous bénéficions aujourd'hui ne sont pas le fruit du hasard
mais l'aboutissement de lourds combats.
La tradition chrétienne nous rappelle que le repos n'est pas un
luxe, mais une nécessité, un impératif de Dieu lui-même.
Dès les premiers livres de la Bible Dieu recommande: "Le septième
jour, tu ne feras aucun ouvrage".
Très vite les Juifs ont pris conscience que la terre doit être
respectée et qu'il est nécessaire de la mettre en ja-chère.
Tous, du maître au dernier des serviteurs, ont besoin de mettre
une distance entre eux et le travail pour retrouver le sens de leur vie
et faire mémoire du Dieu libérateur.
Jésus s'inscrivit dans cette pratique et invitait ses disciples
à souffler: "Venez dans un lieu désert, leur disait-il,
et reposez-vous un peu." (Mc 6-31) Les Romains du premier siècle
s'en scandalisaient et les traitaient de paresseux car, disaient-ils,
"chez eux, à rythme réguliers, tout s'arrête."
Oui, le temps de vacances est un moment important que nous ne devons pas
négliger: pour la terre, pour la fa-mille, pour nous-mêmes,
pour Dieu.
Puissent donc, ces vacances, être pour vous une prise de distance
vis-à-vis du quotidien, un temps de rupture, de repos, de détente,
un temps pour fortifier les liens familiaux, pour se retrouver un peu;
un temps pour renouer avec la nature, découvrir des horizons nouveaux
et s'aventurer dans la lecture; un temps pour faire le point et aussi
redonner souffle à notre foi.
Vive les vacances!
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