Cette année en effet, plusieurs professeurs de Reumonjoie (Malonne)
et de Clair-Val (Suarlée) ont porté leur choix sur la traversée
hivernale de nos Hautes Fagnes. 11 garçons, 9 filles et 5 professeurs
ont ac-cepté de relever ce défi peu commun pour des amateurs
ordinaires. Première étape, le lundi 3 février, il
faut rejoindre Welkenraedt en train puis Baelen à pied. Tout aurait
été simple et tranquille sans cette averse de grésil
et cette tempête de neige! Même ici à Malonne, le mauvais
temps commençait à faire ses premiers ravages. Les jeunes,
cela vit, cela bouge et cela ne pense pas à dormir même s'il
est nécessaire de reconstituer ses forces. Tant pis, ceux qui seront
fatigués le lendemain se souviendront de cette pre-mière
nuit. Quelle surprise au départ de la deuxième étape:
le pays est blanc et la météo annonce encore des chutes
de neige. Pourtant, les Fagnes sont couvertes d'un manteau de 60 à
80 cm. Mais quand faut y aller, faut y aller...! 26 km vers Ovifat et
cela dure 7 longues heures. La nuit sera calme et on le com-prend! Le
lendemain, après une matinée de ski de fond (c'est l'occasion
ou jamais), tout le monde repart, mais la moyenne baisse. Et le soir,
l'aubergiste de Chodes (Malmédy) taquine les randonneurs sur leur
retard. Jeudi, une belle journée avec un ciel bleu s'annonce. Descente
vers la vallée de l'Amblève où se regrette le premier
abandon. Et aussi le premier égarement: 2 élèves
se perdent. Mais leur débrouillar-dise et leur bon sens les amèneront
à bon port. Le point d'arrivée du raid et du défi.
80 km séparent maintenant tout le monde du point de départ.
Déjà les projets fusent pour le défi suivant. Mais,
patience, un an doit encore s'écouler.
Rejoindre Namur en bus et en train n'est plus qu'un jeu d'enfant que les
adolescents affrontent sans pro-blème. Et là, l'école
semble un havre où rien n'est difficile après avoir vécu
cette épreuve. Quoique...
L'école, n'est-ce pas un endroit où l'on essaie de se dépasser?
Cela est certain, pourvu que professeurs et élèves l'entendent
de cette oreille et relèvent le défi. Comme ces valeureux
fagnards d'une semaine.
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