Confrérie de l'Aumônière de Malonne : Chapitre II
Aumougneux: nom typiquement malonnois donné aux membres assermentés de la Confrérie de l'Aumônière de Malonne. C'est la contraction de " aumônière " et de " mougneux ", en wallon " mangeur ".
Aumônière : petite entrée constituée d'une recette particulière entourée d'une pâte en forme de bourse. Celle de Malonne a été créée par une " Aumougneuse " Florence Dupont qui a été depuis sacrée " aumougneux, gardien des saveurs ".
Cabusaille: du wallon: cabu=choux.C'est le nom donné par les Aumougneux à leur repas collectif abondamment arrosé de vin ou de bière. Le chou est un élément constitutif de l'aumônière.

Chapitre :

Joyeux habitants de Malonne
Ne nous faisons pas de mouron
Pour que chaque journée soit bonne
Nous entonnons notre chanson
Car nous sommes fiers (bis)
Car nous sommes fiers d'être malonnois (sur l'air de Joyeux enfants de Bourgogne)

Ces bonnes paroles sorties des mâles poitrines des Aumougneux ont résonné tout au long de la journée du 15 février 2003 dans les murs vénérables de St-Berthuin.
C'était en effet ce samedi que la Confrérie de l'Aumônière de Malonne fêtait dignement son deuxième chapitre.Par la même occasion, elle célébrait le 1er anniversaire de sa fondation dont le but avoué était de faire connaître aux Malonnois l' "Aumônière de Malonne ", recette inventée et primée à la suite d'un grand concours culinaire organisé en 1998 pour le 1.300è anniversaire de saint Berthuin.
Les joyeux drilles de la confrérie ont beaucoup chanté; c'est une de leurs particularités et on a entendu ceci:

Vingt dieux, que je suis bien à l'aise
Quand les amis sont avec moi, sont avec moi
Régulièr'ment on se regarde
Et on chante un morceau de choix (bis)

Les chants que nous clamons ensemble
Nous réjouissent toujours autant
C'est le ciment de la confrérie
Ce qui nous rend tous francs battants (bis) (sur l(air de la Piémontaise)

On comprend bien ici que le but essentiel de la confrérie est sans doute de se retrouver entre copains pour faire la fête, de s'asseoir autour d'une table pour s'amuser, chanter tous ensemble leur joie d'être réunis, démonstration qu'ils ont pleinement réussie en ce 2ème chapitre .

Venons-en au déroulement de cette journée.
Vers 16 heures, les participants malonnois et invités se sont retrouvés dans le cloître de St-Berthuin .En cortège, ils se sont rendus dans la salle du chapitre (cafétéria des Ecoles Normales)
Précédés par une musique indispensable dans ces circonstances, les différentes confréries ont défilé dans un ordre impeccable sous un très beau soleil qui faisait rutiler les vêtements colorés des partici-pants.
Parmi les confréries amies représentées, il faut citer la Confrérie du Péket de Namur et ses escargots et la Confrérie de la tarte et la pompe de Belgrade qui sont les parrains de la confrérie malonnoise.
Parmi les autres confréries présentes, elles étaient trop nombreuses pour les citer toutes, il faut noter celle du " Consulat de la Mirabelle de Lorraine Française " preuve de l'importance de l'évènement malonnois.
Notons aussi que la Confrérie malonnoise fait partie du Conseil noble des confréries qui était repré-sentée par son président Jean Levieux.

Après les paroles d'accueil d'usage, l'aumougneux Chambellan Philippe Moriamé fait le bilan de l'année écoulée et présente les membres anciens en attribuant à chacun un titre qui correspond à ses qualités propres et à ses fonctions dans la confrérie.
Ensuite il procède à l'intronisation officielle de nouveaux candidats; sont nommés Aumougneux :
Messieurs André Debources, Michel Vause, Jean Cheffert, Francis Collin, Yves Romilly, Christophe Gretz.
Chaque intronisé est présenté par deux parrains, membres assermentés. C'est un moment émouvant pour ceux-ci et une véritable délectation pour les autres car il ne s'agit pas d'une présentation banale, les parrains ayant fignolé leurs textes rédigés en vers qui suitent l'humour à chaque ligne.
Après avoir prêté le serment de la confrérie, chaque nouveau membre reçoit le gorgerin, symbole d'appartenance à la confrérie et témoignage de son engagement.
L'aumougneux Chambellan invite alors le président du " Conseil Noble " les membres des confréries, les membres du Grand Conseil et tous les participants à déguster l'aumônière de Malonne et prendre le verre de l'amitié.
Comme chez les Aumougneux tout finit par des chansons, le grand Chambellan invite l'assemblée à entonner le chant final dont voici le refrain :

Buvons un coup, buvons en deux
A la santé des Aumougneux
A la santé de la Confrérie
Et merde à tous ceux qui s'en moquent
Et ne veulent pas en faire partie (sur l'air de Au 31 du mois d'août)
Après la pose " photo ", par petits groupes, les participants se rendent dans le grand réfectoire pour la " Cabusaille 2003 "

La Cabusaille

De grandes tables joliment décorées ont été dressées par les Aumougneux et leurs époux(ses) bien avant le chapitre. (Cela fait aussi partie des obligations des membres.)
Les 220 participants trouvent rapidement leur place car tout est prévu dans le moindre détail.
" Bisous, bisous " est le nom donné à l'apéritif du jour. Il est fourni par la confrérie marraine du Péket de Namur et de ses escargots.
Comme par miracle, il crée immédiatement l'ambiance car la confrérie au grand complet grimpe sur la scène improvisée pour entamer un concert choral endiablé. Impossible de ne pas participer à la liesse collective car les Aumougneux ont pris la précaution de déposer un petit recueil des chansons qu'ils ont concoctées pour la circonstance. Comme les airs sont bien connus, toute la salle s'y met à chœur joie et les vitres du grand réfectoire en vibrent allégrement.
Et cela durera ainsi jusqu'au café "Noir des Tiennes " bien après que la cloche ne sonna minuit.
Le repas fut excellent. Il faut en remercier les épouses et époux des Aumougneux aux fourneaux et au service car le cuistot habituel, André Debources, promu Aumougneux aujourd'hui était déchargé de sa mission pour une fois au moins se trouver parmi les convives.
Vive la Cabusaille 2004 !