La promenade proposée ici est d'environ 20 km et nécessite
donc de bonnes chaussures. (Le terrain peut être humide, même
après quelques jours de sécheresse). Cette balade est inaccessible
aux buggys ou autres voiturettes.
Départ : en bas du Petit-Bois, le long du Landoir : notre ruisseau
malonnois qui, après avoir traversé notre village, ira se
jeter dans la Sambre.
Nous partons par le chemin longeant le Landoir ( ne pas prendre le pré
au Stocki) (Photo 1).
Nous traversons la rue du Curnolo et le parking (Photo 2)
et nous poursuivons le chemin jusqu'à la rue
d'Insevaux. Là, nous prenons vers la gauche, passons devant
l'école de la Communauté Française, l'école
Saint-Joseph qui se trouve dans les hauteurs et les grands murs de Saint-Bethuin
à notre droite.
À la hauteur de l'entrée principale de Saint-Berthuin, nous prenons
à gauche la Voie du Tram en direction du Tombois. (Photo 3)
( 1) Saint-Berthuin : lieu d'enseignement
Ce grand ensemble de bâtiments, qui occupe une bonne partie de
la rue du Fond, réunit sur un même site l'enseignement maternel,
primaire, secondaire et supérieur.
Au passage, nous admirons à droite le clocher de l'église,
Saint-Berthuin et ses installations.
Nous continuons la Voie du Tram même si elle est indiquée
sans issue,(Photo 4) nous tournons à droite en imaginant
que nous passons sous un ancien pont de la voie du tram, et arrivons dans la rue
Fond de Malonne; nous tournons vers la gauche.
Très vite, avant d'arriver au Port, nous traversons la rue et montons
les Potales. (attention! pas plus de 30 km/h!! lol) (Photo 5).
Nous laissons "La Vigne" à notre droite et nous montons sur "Le Crestia".(Photo
6)
(2) Les Potales et Le Crestia :
Cette partie de Malonne, située vers la Sambre, tient son nom des
nombreuses fontaines à flanc de coteau, au dessus de la Maladrerie.
Ces potales devaient servir aux lépreux et aux pestiférés
confinés en cet endroit dès le XVIe siècle.
Après l'établissement de la voie ferrée en 1889,
on appelait ce coin le quartier du "Port". C'est là que la société
des chemins de fer vicinaux construisit ses ateliers de réparation,
d'abord pour les locomotives du tram à vapeur, ensuite pour le
matériel électrique.
Depuis le XXe siècle, ce quartier est complètement transformé
par les nombreuses constructions le long de la chaussée de Charleroi
et par la création du zoning industriel dans la plaine de la
Sambre.
À notre gauche, point de vue sur le parc industriel malonnois.
Nous laissons à notre gauche le Vieux Chemin de Namur et nous poursuivons
tout droit
( pas de problème, nous ne rentrons pas dans un chemin privé)
dans le bois. Arrivés à une
fourche, nous ne prenons pas le chemin qui descend à gauche mais
plutôt le principal qui
monte légèrement vers la droite.
Nous laissons le fort à main droite et prenons à gauche
la route macadamisée, sur une dizaine
de mètres, puis à nouveau à gauche sur un chemin
de gravillons.
(3) Fort de Malonne : construit en 1888. Le fort de Malonne
fait partie des 9 forts autour de Namur : Andoy, Cognelée, Dave
Emines, Maizeret, Malonne, Marchovelette, St-Héribert, Suarlée).
Actuellement, c'est une réserve naturelle domaniale : c'est un
espace protégé qui sert de refuge aux chauve-souris.
Le chemin descend en zigzag dans le bois de la Vecquée.
(4) Le Bois de La Vecquée : La Vecquée était
un bois de l'évêque. Sa superficie est de 252 ha. Actuellement,
la Vecquée et le bois qui la continue constituent le bois de
la " Basse-Marlagne ".
C'est près de la maison du garde forestier, à l'extrémité
est du hameau, qu'en 1914, des ouvriers découvrirent un trésor
constitué de monnaies romaines des 2e et 3e
siècles. 171 pièces de monnaie de ce trésor ainsi
que des débris du vase qui les contenait sont conservés
par la société archéologique de Namur.
Avant
d'arriver sur la chaussée de Charleroi, nous passons la chaîne
(photo 7) et tournons directement à
droite, dans le chemin qui est parallèle à la chaussée
de Charleroi;
nous avons vue à notre gauche
sur le village de Flawinne.
Nous ne tournons pas à gauche, vers la chaussée, mais montons
à droite.(Photo 8) (Si la chance vous sourit vous
aurez peut-être l'occasion de rencontrer des biches à cet endroit). À gauche,
vue
sur le centre de formation des trains de Ronet.
Tout au long de la balade, nous verrons des vestiges de guerre (trous
d'obus).
Arrivés à un T, nous prenons le chemin de droite qui suit
la ligne à haute tension. Et cela
grimpe! (Chemin appelé : La Gueule du Loup.)
(5)La Gueule du Loup : passage obligé pour se rendre
à Namur en longeant la Sambre, cet étroit chemin était
jadis considéré comme particulièrement dangereux.
On raconte que plus d'un lourd chariot se rendant à la foire
en Herbatte, se vit rançonné par les brigands qui infestaient
la Vecquée. On disait à l'époque que pour ne pas
se jeter dans " la gueule du loup ", il fallait emprunter
la "Rouwale Mouton " sur les hauteurs de Malonne. On ne sait
si les chemins y étaient plus sûrs.
Nous arrivons à nouveau à un T mais cette fois nous prenons
à gauche (l'endroit nous a
semblé accueillant pour un pique-nique). (Photos 8 et 9)
Nous prenons le GR vers la gauche, (Photos 10 et 11) ensuite
nous tournons à droite dans la
direction Rivière - Anseremme, puis nous traversons la route sur le passage
piétonnier et prenons le
petit chemin en face.
Nous traversons la rue Marcel Leconte et suivons la direction du Centre Culturel
de la Marlagne.
Nous prenons ensuite à gauche (juste avant le château d'eau)
(photo 13). Nous ne nous engageons pas
dans le chemin des Étangs mais tournons dans le petit chemin à
droite (petite maison).(photo 14)
(Photo 12) Nous apercevrons à gauche dans les hauteurs
le Centre de la Marlagne.
Nous arrivons devant une petite maison au toit de chaumes et nous empruntons
la rue qui
monte à droite. Au T, nous prenons à droite (photo
15)le Fonds des Chênes puis assez vite à gauche la
rue
des Amandiers puis à droite rue des Cormiers et encore à
droite rue de Suary... Et cela monte encore !
Nous traversons la route des Forts et nous nous dirigeons vers le Broctia
. Nous passons le col
de Suary (Altitude 198), le chemin de Maulène et le chemin de Dideriche.
(6)Le Broctia : Sous l'Ancien régime, le Broctia formait,
avec Insepré, un canton de dîme de l'abbaye de Malonne.
Ces deux hameaux avec les Fontaines furent des terres de Reumont aux
époques romaine et pré-romaine. Une exploitation agricole
de l'importance de Reumont avait un pressant besoin en eau qu'on trouvait
aux nombreuses sources sur les Fontaines et au Landoir dans les fonds
de Broctia. La dénomination, en 1820, de " Voie des Forts,
" pour un chemin allant de Broctia à Wépion, rappelle
alors les fortifications qui avaient été construites sur
les limites de Malonne, Wépion et Namur lors des sièges
de la forteresse de Namur, à la fin du XVII e siècle.
À Maulène, un banc nous invite à nous reposer et à
admirer le paysage. Ensuite, nous descendons et
traversons la rue du Plat-Ry et poursuivons dans la rue en face. Un peu
plus haut, nous prenons
un petit sentier à droite qui longe le bois de la Marlagne.
(7) La forêt de la Haute-Marlagne, dite
Bois-du-Duc. Elle faisait partie de l'antique forêt d'Ardennes
jusqu'à sa division en 1294 en 2 parties: la Haute-Marlagne (pour le Comte
de Namur) et la Basse-Marlagne (Comte de Namur + Prince Evêque
de Liège). Cette forêt appartiendra à différents
propriétaires. À la révolution française, elle
devint bien national, puis la Belgique ayant été réunie
à la Hollande, la forêt fut cédée au roi
Guillaume d'Orange Nassau.
En 1822, elle passe à la société générale
pour favoriser l'industrie nationale.
En 1836, elle fut vendue à Monseigneur le Duc Prosper Louis d'Arenberg
(d'où le surnom Bois-du-Duc). En 1957, les Princes d'Arenberg
revendent l'entièreté de leurs biens ruraux à la
société Forelux, actuel propriétaire.
Nous traversons un gué et arrivons dans les Calenges, nous prenons
alors la 2ème rue à droite,
appelée chemin du Herdier.
(8) Les Calenges : d'après le chanoine Barbier, il y
a " calenge "quand on réclame quelque chose de part
et d'autre sans pouvoir se mettre d'accord. C'était le cas à
Malonne : depuis le XVIIe siècle et 500 ans durant,
on est resté sans limite entre la " Principauté de Liège
" et le " Comté de Namur " à Floreffe, vers le bois
de la Haute-Marlagne. On s'était contenté au VIIe
siècle de la limite de l'est de Malonne sans s'inquiéter
de la limite vers le sud, du côté de Marlagne
Sur la fin du XIIe siècle, le comte de Namur, Guy de
Dampière, s'est mis d'accord avec le Prince Evêque de Liège
qui était d'ailleurs son fils, Jean de Flandre. Ils ont redressé
l'orée de la Marlagne depuis la limite "est" de Malonne jusqu'au
Landoir à Maulenne. Il n'y avait donc plus de " calenge
" entre les 2 " pays ". Malonne en a gardé le
nom tout au long de sa nouvelle limite sud. C'est ainsi que l'on a les
Basses et les Hautes-Calenges.
La route devient un petit sentier, nous traversons un nouveau gué
et arrivons dans le quartier
du Champ-Ha ; Nous tournons à droite, descendons le Petit-Bois
et retrouvons notre point de
départ.
(9) Le Champ-Ha :
Ce lieu-dit, bien qu'isolé entre le Curnolo et le Petit-Bois,
est habité depuis plusieurs siècles. Sous l'Ancien Régime,
Champ-Ha figurait sur les registres aux rentes de l'abbaye de Malonne
comme un des quartiers assez importants.
En espérant que vous aurez autant de plaisir que nous en faisant
cette promenade longue mais
pas très dure, nous remercions l'Ecole St-Joseph et les organisateurs
de la marche ADEPS de
nous l'avoir fait découvrir.
Textes et photos : Famille Tulpinck-Leseul
Mai 2003
|